Sondage GBTA : la demande de voyages d’affaires en hausse constante

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Les voyageurs d’affaires sont toujours plus nombreux à vouloir se déplacer pour raison professionnelle, selon le dernier sondage de la GBTA. Alors que les voyages d’affaires nationaux sont désormais largement autorisés, les conditions d’entrée (et de sortie) imposées par les pays continuent en revanche d’entraver le retour aux voyages internationaux.

La Global Business Travel Association (GBTA), la principale association dédiée au voyage d’affaires dans le monde, a publié ce lundi les résultats de son dernier sondage sur l’impact de la pandémie dans le secteur, portant davantage aujourd’hui sur la sortie de crise et la reprise. Dans le cadre de sa dernière enquête réalisée du 6 au 13 juillet dernier, la 21ème d’une série qui vise à prendre le pouls de ses membres (fournisseurs, acheteurs…), elle a recueilli les réponses de 618 d’entre eux à travers le monde.

Le sondage relève d’abord une augmentation de 12% des entreprises relançant les voyages, par rapport au mois précédent. Ainsi, les réservations et dépenses de voyages d’affaires continuent d’augmenter de mois en mois.

Les personnes interrogées continuent d’être optimistes quant à la reprise de l’industrie. La moitié d’entre elles (54 %) se disent plus optimistes qu’il y a un mois, tandis que deux personnes sur cinq (40 %) déclarent l’être ni plus ni moins que le mois précédent. Seuls 6% d’entre eux se disent plus pessimistes. Mais l’expansion rapide du variant Delta (indien), depuis quelques jours, pourrait quelque peu modifier cette perspective dans la prochaine enquête…

L’étude montre aussi une vraie volonté de voyager. Trois personnes interrogées sur quatre (77%) estiment que leurs employés sont « disposés » ou « très disposés » à voyager pour affaires dans l’environnement actuel. Les autres membres estiment que leurs employés ne sont pas disposés (4 %), sont neutres (12 %) ou incertains (7 %). Le désir de servir leurs clients est un facteur clé, avec une plus grande volonté de voyager lorsque le déplacement s’inscrit dans un cadre commercial (59%).

Autre constat du sondage, les voyages nationaux sont largement prédominants. Un nombre croissant d’entreprises font en effet état d’un retour effectif aux voyages d’affaires d’abord au niveau domestique. Les restrictions gouvernementales continuent en effet d’entraver les voyages internationaux, relève la GBTA. Les répondants indiquent que 57% des voyages d’affaires nationaux non essentiels sont régulièrement ou parfois autorisés, contre 26% pour les voyages d’affaires internationaux non essentiels.

Sur les conditions d’entrée restrictives imposées par les États, les personnes basées en Europe se déclarent davantage impactées que celles travaillant en Amérique du Nord. Le morcellement du Vieux Continent et la diversité des situations selon les pays n’y sont pas pour rien.

Sept personnes interrogées sur dix (72%) indiquent par ailleurs que les dépenses de leur entreprise en matière de voyages d’affaires ont augmenté « quelque peu » ou « beaucoup » par rapport au mois précédent. Une personne sur cinq (20%) estime que les dépenses sont restées « identiques », et moins d’un répondant sur dix (6 %) qu’elles ont diminué.

Côté fournisseurs, sept sur dix (70%) relèvent que les réservations des entreprises ont augmenté par rapport au mois précédent, tandis qu’un fournisseur sur quatre (27%) indique qu’elles sont restées identiques et moins d’un fournisseur sur dix (3%) qu’elles ont diminué.

On sait également que les entreprises sont davantage sensibles à la dimension indispensable du déplacement professionnel. C’est très net notamment avec les voyages d’affaires internationaux non essentiels, lesquels restent à la traîne, avec seulement un répondant sur quatre (26%) autorisés ou parfois autorisés à effectuer un tel déplacement aujourd’hui. On notera dans le même temps que les principales demandes de voyages d’affaires correspondent aux déplacements domestiques non essentiels « qui peuvent contribuer à générer des revenus pour l’entreprise ».

Plus surprenant, moins de deux répondants sur dix ont indiqué que leurs employés devront être vaccinés avant d’effectuer un voyage d’affaires (18 %) ou de rencontrer des clients en face à face (16 %). Plus de la moitié ne le demanderont pas. Un quart des personnes interrogées ne connaissent d’ailleurs pas les politiques de vaccination de leur entreprise, et ne savent tout simplement pas s’ils devront se faire vacciner pour se déplacer.

A noter enfin que le travail flexible est de rigueur, et parti pour le rester. Près de la moitié (45 %) des personnes interrogées indiquent que les bureaux de leur entreprise ont rouvert, mais que le travail au bureau est facultatif. Une personne sur cinq (19%) déclare que les bureaux de son entreprise ont rouvert et que la plupart des employés doivent travailler au bureau au moins un jour par semaine. Un quart seulement (27%) déclare que leurs bureaux n’ont pas rouvert et que la plupart (voire la totalité) des employés travaillent à domicile. La moitié (52%) des répondants s’attendent à plus long terme à ce que la plupart des employés travaillent au bureau certains jours et à domicile d’autres jours, lorsque les bureaux seront entièrement rouverts. Ce pourcentage monte à 64% pour les Européens et descend à 49% pour ceux qui vivent en Amérique du Nord…