Paris et Ile-de-France : les nuitées d’affaires ont baissé de 11,7% au 1er semestre

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Selon le Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France et l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, la fréquentation touristique globale à Paris et en Île-de-France est parvenue à se maintenir au 1er semestre 2014 malgré un contexte difficile. En revanche, la chute des nuitées Corporate atteint les deux chiffres !

Au premier semestre 2014, la fréquentation dans le grand Paris et sa région s’est maintenue à un niveau élevé : respectivement 11 millions (-1,1 %) et 15,7 millions (-1,6 %) d’arrivées hôtelières. Avec 5,4 millions d’arrivées hôtelières dans le grand Paris (-0,9 % par rapport à 2013) et 7,3 millions en Île-de-France (+0,1 %), la clientèle internationale reste proche du niveau record de 2013. «La baisse de la fréquentation hôtelière française au premier semestre 2014 (-1,3 % dans le grand Paris, -3,1 % en Île-de-France) est moins sévère qu’au premier semestre 2013 (-9,2 % dans le grand Paris, -5,6 % en Île-de-France), ce qui pourrait annoncer un retour de croissance en fin d’année», précisent le Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France et l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris.

En outre, la région a enregistré une baisse importante des nuitées d’affaires au cours du 1er semestre 2014 avec -11,7 %. Selon les deux organisations, il s'agit «de l’un des symptômes de l’apathie économique». Elles notent toutefois «la timide reprise anticipée par le FMI (+1 % de croissance du PIB au 4ème trimestre 2014), et le calendrier des manifestations professionnelles prévues à l’automne, pourraient profiter au tourisme d’affaires».

Une disparité de croissance au sein des clientèles internationales

Au premier semestre, le panorama de la fréquentation touristique est contrasté d’une nationalité à l’autre et d’un territoire à l’autre. Le premier marché étranger du grand Paris, les USA, enregistre une progression de 3,8 % des arrivées hôtelières (847 000) avec toutefois de plus courts séjours (2,7 nuits) qu’en 2013 (-4,1 %). A l’échelle de la région, les Britanniques sont les plus nombreux (987 000 arrivées hôtelières, -3,5 % par rapport à 2013). On note aussi un retour à la croissance des Espagnols : +2,4 % dans le grand Paris (259 000 arrivées hôtelières) et +3,5 % en Île-de-France (403 000 arrivées hôtelières). Il en est de même pour les Italiens qui privilégient dans leur majorité Paris intramuros (359 000 arrivées hôtelières dans le grand Paris, en progression de +1,4 %).

Tous marchés confondus, la palme de la croissance pour ce premier semestre 2014 revient aux marchés des Proche et Moyen Orient : +26,2 % d’arrivées hôtelières dans Paris intra-muros où ils séjournent le plus volontiers. En 2014, rompant avec ses traditions, le marché chinois semble se recentrer sur Paris intra-muros (+8,2 % d’arrivées hôtelières chinoises, -4,5 % en petite couronne et -15 % en grande couronne).
La Russie et le Japon enregistrent des baisses de fréquentation à l’échelle régionale (respectivement -8,1 % et -4,8 % d’arrivées hôtelières) et dans la capitale (-5,1 % et -2,2 % d’arrivées hôtelières). «Il s’agit de contrecoups liés à la situation économique de ces pays : leurs monnaies sont dépréciées et leurs perspectives de croissance, faibles».

Enfin, en Europe, la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas enregistrent des baisses de fréquentation plus prononcées à Paris (respectivement –10,8 %, -13,1 % et -10,0 % d’arrivées hôtelières) qu’en Île-de-France.

Des perspectives encourageantes pour la rentrée

Plus de la moitié (52 %) des professionnels interrogés par le CRT, qualifie de «bon» voire «très bon» l’état des réservations pour le mois de septembre. Ils sont 36 % à le considérer «moyen» et 12 % à le juger «mauvais» voire «très mauvais». A moyen terme, les professionnels restent optimistes puisque deux-tiers d’entre eux (66 %) prévoient une amélioration de leur activité, 25 % une stabilisation et 9 % une dégradation.