La Fédération Nationale de l’Aviation Marchande constate que les mesures du gouvernement sont nécessaires mais pas suffisantes.
Pour la FNAM, nul doute que le transport aérien traverse la pire crise de son histoire. L’aviation commerciale, l’aviation d’affaires, les assistants en escale, les aéroports, les hélicoptères, sont immobilisés et mettent tout ou partie de leurs salariés au chômage partiel pour une période qui pourrait durer plusieurs mois, constate la principale organisation professionnelle du secteur aérien (*). Près de 100 000 salariés du secteur sont menacés ou sont déjà en chômage technique au 30 mars dernier.
Selon Alain Battisti, président de la FNAM et de Chalair Aviation, «personne à ce jour ne connaît la durée de la crise sanitaire et de ce fait, son impact économique réel sur le secteur dépendra de la gradualité de la reprise de la demande. La FNAM reste malgré tout positive face à cette situation. Elle salue les premières mesures prises par le gouvernement – report des cotisations sociales, possibilité de prêts garantis par l’État – et l’action de Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’État aux Transports, qui permet en particulier de faire avancer les sujets auprès de la Commission européenne qui prend avec retard la mesure de l’ampleur des problèmes».
Pour la FNAM, l’ensemble du secteur vit un choc sans précédent. «Face à cette situation, les mesures prises par le gouvernement sont nécessaires mais ne seront pas suffisantes pour sauvegarder le pavillon français en situation de survie », constate l’organisation professionnelle : «Il convient d’ores et déjà de réfléchir aux aménagements du cadre fiscal et social du transport aérien français qui seront nécessaires pour permettre aux compagnies françaises de contribuer à l’indispensable reprise de l’activité économique du pays».
(*) elle représente plus de 95 % du transport au travers de 8 groupements professionnels dont la CSTA (Chambre Syndicale du Transport Aérien) et la CSAE (Chambre Syndicale de l’Assistance en Escale), elle fédère 10 métiers et représente plus de 370 entreprises (soit plus de 100 000 emplois dont 65 000 emplois dans les compagnies aériennes et 15 000 dans l’assistance en escale et gestionnaire d’aéroports). Par ailleurs les autres secteurs comptent pour près de 20 000 emplois.