Le Boeing 737 Max fait encore parler de lui et pas de la meilleure des façons : ce lundi 19 février, le pare-brise d’un de ces appareils s’est fissuré à 8.500 mètres d’altitude.
Il y a deux jours, paraissait dans nos colonnes la dernière tribune de Jean-Louis Baroux. L’expert de l’aérien se demandait alors si les déboires de Boeing profitaient à Boeing. A peine son encre numérique avait-elle sécher qu’un nouvel épisode s’ajoutait à la série noire “Boeing 737 Max”...
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En effet, d’après The Aviation Herald, un Boeing 737-8 MAX de Smartlynx Airlines Malta (la filiale maltaise de la compagnie lettone Smartlynx) effectuait le vol TK-7750 d'Istanbul Sabiha Gokcen (Turquie) à Stuttgart (Allemagne), lorsque l'équipage a signalé qu’une fissure s'était développée sur l'un de leurs pare-brise, alors que l’appareil volait à 8.500 mètres d’altitude. L'avion a pu atterrir à Stuttgart environ 25 minutes plus tard après la constatation.
L’avion est resté au sol à Stuttgart pendant cinq heures et demie avant d’être autorisé à redécoller pour effectuer le vol retour vers l’aéroport international Sabiha Gökçen d’Istanbul. Lundi à la mi-journée, il y était toujours, selon le même site The Aviation Herald.
Cet incident vaut moins pour sa gravité (ce genre de fissures n’est pas si rare, d’après de nombreux rapports) que par l’accumulation de déconvenues dans les meilleurs des cas, de drames dans les autres, que connaît le B737 Max depuis 2018.
Cette année-là, au mois d’octobre, le crash d’un B737 Max Lion Air a eu lieu. Puis, quelques mois plus tard, un autre était à déplorer, alors que l’aéronef volait, cette fois-ci, sous les couleurs d’Ethiopian Airlines. 346 morts, c’est le résumé abrupte de ces deux tragédies.
Après vingt mois d’immobilisation et d’arrêt de production ensuite, des histoires de boulons mal serrés ou carrément absents du fuselage avaient alimenté la série en août et octobre 2023. Avant la sortie, le 5 janvier dernier, d’un épisode-phare : une porte carrément arrachée durant un vol d’Alaska Airlines.
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Dans la tribune citée plus haut, Jean-Louis Baroux se replonge dans les archives : “Airbus, bien inspiré, a développé sa gamme A320 Neo dont en particulier l’A321 Neo dans ses versions moyen/long-courriers. Les commandes ont afflué auprès du constructeur européen alors que Boeing ne disposait pas d’un appareil compétitif. C’est alors que, pour des raisons strictement économiques, une version aménagée du B737 a été créée en urgence sans prendre en compte toutes les précautions liées à la sécurité.” Accablant…