L’A330neo est confronté à plus de turbulences qu’Airbus ne l’aurait imaginé il y a quelques mois. Ce modèle, qui a été lancé en 2014 ne rencontre pas le succès escompté et le constructeur européen envisage de réduire sa production face à la baisse des commandes et à la crise du coronavirus.
Le fabricant doit prendre sa décision d’ici ce mois, et selon Bloomberg, le plan est de réduire la production de 25 %, et de passer de 53 à 40 unités. Mais si la crise s’aggrave, les livraisons pourraient chuter encore plus l’année prochaine, à 30 par an.
L’élément déclencheur a été le report de la commande de 78 A330neo par Air AsiaX, en raison de la chute de ses activités en Asie à cause de l’expansion du coronavirus. Cette compagnie à bas prix est l’une des plus grandes compagnies aériennes étrangères présentes en Chine, où elle concentre 30 % de ses activités. Il convient de préciser que depuis que les restrictions ont été déclenchées par cette épidémie, le géant asiatique a annulé 80% de ses vols.
Ce n’est pas le seul impact que reçoit le programme A330neo. Iran Air a une commande de 28 avions supplémentaires, mais la commande est gelée depuis que le gouvernement de Donald Trump a lancé une batterie de sanctions commerciales contre Téhéran pour son programme atomique. La compagnie aérienne iranienne a également dans ses dossiers l’acquisition de 16 avions A350.
D’autre part, le mois dernier, il a été révélé que la compagnie chinoise Hainan Airlines avait signé l’achat de 40 A330neo, pour une valeur de 12 milliards de dollars ; mais l’opération ne tient qu’à un fil en raison à la fois de la crise du coronavirus et des turbulences financières de HNA, le groupe qui possède cette compagnie aérienne.
En janvier, a rapporté Reuters, Airbus a produit trois A330neo dans ses usines, contre quatre au cours du même mois de l’année dernière, et il n’y a aucune perspective d’amélioration avant 2021. Et puis en février, Airbus n’a pas reçu une seule commande d’avion, un scénario que le constructeur n’avait pas connu depuis des années.
