L’observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France (Airparif), a publié une étude qui met en évidence une très forte présence de particules ultrafines à proximité de l’aéroport de Roissy.
Le rapport est alarmant concernant les niveaux de pollution aux particules ultrafines autour de l’aéroport de Roissy CDG. Selon Airparif : « Cette campagne de mesure confirme que le trafic aérien engendre une augmentation des niveaux de particules ultrafines à proximité des aéroports, en accord avec les connaissances scientifiques nationales et internationales ». Le niveau de particules à proximité de l’aéroport serait de 23 000 par centimètre cube, soit l’équivalent du niveau de pollution enregistré sur le périphérique. A 1 km de distance (17 900 particules/cm3), elles restent proches de celles du Boulevard périphérique et sont deux fois supérieures à celles mesurées au cœur de Paris (9 000 particules/cm3). Cette mesure a été effectuée durant 3 mois à l’automne 2022, précise de le rapport.
Ces particules ultrafines ont un diamètre inférieur à 100 nanomètres, soit plus petit qu’un virus, et sont extrêmement néfastes pour la santé en raison de leur capacité de pénétration dans l’organisme. A ce jour, faute de données scientifiques suffisantes sur le sujet, elles ne font pas l’objet d’une réglementation. Mais selon les derniers chiffres de l’Agence européenne de l’environnement, elles seraient responsables d’au moins 253 000 décès prématurés dans l’UE en 2021 et augmentent le risque d’AVC, de cancers ou de maladies pulmonaires. Si la surconcentration reste notable à cinq kilomètres de distance, « cette influence n’est plus visible à dix kilomètres » où d’autres sources locales de PUF deviennent prédominantes, note Airparif.
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