Bientôt des lignes RER partout en France ?

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Le gouvernement s’est vu remettre un rapport de la SNCF qui ouvre la voie aux RER métropolitains et ce, dans plusieurs grandes villes françaises. 

Un rapport qui dresse un premier cahier des charges et qui a été remis à Jean-Baptiste Djebbari, ministre chargé des Transports. Il propose une identification des besoins des territoires métropolitains en matière de mobilité et la vision de SNCF Réseau sur les caractéristiques d’un nouveau service ferroviaire pouvant satisfaire tout ou une partie de ces besoins. Ces « Services Express Métropolitains » (SEM) ne sont pourtant pas une idée nouvelle et étaient déjà à l’étude avec l’ancienne ministre des Transports, Elisabeth Borne.  L’objectif pour le gouvernement : ‘Doubler la part modale du transport ferroviaire autour des grands pôles urbains d’ici dix ans grâce à la création de services ferroviaires plus attractifs ».

Pour SNCF Réseau, les futurs SEM « devraient proposer une offre de qualité qui correspond à celle d’un transport urbain pour être attractive », avec des trains fréquents toute la journée -toutes les demi-heures, voire tous les quarts d’heure aux heures de pointe-, « des gares et des haltes aménagées et au plus près des besoins locaux » et une bonne articulation avec les autres modes de transports, billet commun à la clef. Une idée est de « diamétraliser » certaines liaisons. « Les métropoles à fort potentiel sont celles qui connaissent les plus forts enjeux en matière de population et de croissance démographique, de dynamique de création d’emplois et de flux des déplacements pendulaires », écrit la société publique, citant Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Nantes, Nice-Côte d’Azur, Rennes, Strasbourg et Toulouse. Pourraient également être intéressées Dijon, Montpellier, Rouen, Toulon et Tours, de même que d’autres agglomérations comme Angers, Le Mans, Besançon, Chambéry ou Reims et aussi les zones transfrontalières de Nancy-Metz-Luxembourg, Bâle-Mulhouse et de la côte basque.

Si ces projets nécessiteraient obligatoirement de grands efforts financiers pour développer ce type de structure, Jean-Baptiste Djebbari a annoncé vendredi qu’une enveloppe de 30 millions d’euros a été débloquée pour « permettre d’engager la phase concrète de travaux après la définition des besoins. On parle d’un horizon 2023-2024 pour la mise en œuvre des premiers travaux ».