Gouvernement Castex : Pour une poignée de ministres

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Le gouvernement Castex prend place, Ennio Morricone est mort.

Le gouvernement Castex prend place, Ennio Morricone est mort.

Considérant le fait que le gouvernement de Jean Castex n'élargit pas le spectre politique de celui d'Edouard Philippe. Etant donné que Jean-Yves Le Drian, Bruno Le Maire, Jean-Michel Blanquer et Florence Parly y ont été confirmés à leur poste régalien et/ou de premier ordre, il n'y a pas lieu d'entonner l'air d'Il était une fois la révolution.

Précédée de l'harmonica du suspense, l'indispensable trompette de l'annonce était bien là, accompagnée comme il se doit d'un double tambour, Dupont-Moretti (Justice) et Bachelot (Culture), à la peau bien tendue. Certes, après vérification, il nous est apparu que le poste créé par André Malraux était pour la première fois occupé par un participant habituel de l'émission les Grosses têtes, mais pas de quoi bouleverser la partition.

Aux Transports, le prometteur second-violon Jean-Marie Djebbari est confirmé et même promu : pas encore soliste mais ministre délégué plutôt que secrétaire d'Etat. Il se trouve un nouveau chef d'orchestre avec, comme ministre de tutelle, Barbara Pompili, ex-Verte, depuis 2017 encartée LREM, aux commandes d'un grand ministère de la Transition écologique. Celle-ci succède à Elisabeth Borne qui a échoué a trouvé sa voix après le ténor Hulot. Pour Djebbari, pas de changement : sa Mission (sans Robert de Niro, ni Jeremy Irons) consistera bien à veiller à la mise en musique de la Loi d'orientation sur les Mobilités mais, tempo oblige, il va falloir la jouer presto à défaut d'allegro : l'aérien, notamment, manque de souffle.

Côté Tourisme, Mon nom est Personne : pas de ministre dédié, du moins pour l'instant. Jean-Yves Le Drian, confirmé à l'Europe et aux Affaires étrangères, était jusqu'alors ministre de tutelle de Jean-Baptiste Lemoyne. Ce dernier sera-t-il reconduit ou éconduit, alors que le secteur ressemble à un village fantôme de la Sierra Torride ? On le saura... on ne sait pas quand, au terme d'une attente aussi palpitante qu'un meilleur western, aussi longue qu'un spaghetti.

Il ne nous appartient évidemment pas de désigner qui sont les Incorruptibles de ce nouveau gouvernement, encore moins ses Huit salopards. Et même si l'envie d'en identifier le bon, la brute et le truand nous démange, nous préférons partir pour Rome, ville d'éternité, où est né, le 10 novembre 1928, où est mort, le ompositeur, musicien, producteur et chef d'orchestre italien.