La compagnie thai, très endettée, doit toutefois mettre en place un plan de redressement dans l’urgence.
Les déclarations alarmistes du président de Thai Airways, Sumeth Damrongchentham, aux employés de la compagnie (DéplacementsPros du 22 octobre), a eu pour effet de laisser penser que la compagnie était au bord de la banqueroute. Le transporteur s’est fendu d’un communiqué pour affirmer qu’il s’agissait juste d’inquiéter les employés, afin de les remobiliser, dans le cadre d’un environnement hautement concurrentiel. Bonjour la communication !
Le lendemain, la compagnie a communiqué sur la «mauvaise interprétation» des propos de M.Damrongchentham par les médias, soulignant l’aptitude de la compagnie à réussir des performances exceptionnelles dans un environnement concurrentiel très dur.
“Il est encore du temps pour trouver une solution, même s’il ne reste plus beaucoup de temps», a ensuite expliqué le président de Thai Airways dans une lettre aux responsables de la compagnie, cité par le Bangkok Post. Cette intervention est liée à l’annonce d’une réduction des salaires des cadres, au gel des primes pour l’ensemble du personnel, et à la mise en place d’une politique «zéro stock» pour le catering, avec l’objectif de réduire les coûts de 20%.
Thai Airways a enregistré une perte nette de 212 millions de dollars (190 millions d’euros) au premier semestre, affichant désormais une perte cumulée de 9,2 milliards de dollars. La compagnie doit faire face à la concurrence féroce de low-costs tels Air Asia, Thai Vietjet, Thai Lion Air… Comme beaucoup d’autres «legacy», elle a créé sa propre compagnie à bas coûts, Thaï Smile. Et elle peut compter sur le soutien de l’État, via le ministère des Finances, son actionnaire majoritaire. Mais elle ne coupera pas à un plan d’austérité drastique. Et si elle nie devoir stopper des routes vers les pays voisins, comme l’a avancé certains journaux locaux, elle devrait en revanche transférer une partie de son activité régionale à sa filiale low-cost.
