VTC : les plateformes et les chauffeurs signent un accord historique

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Les fédérations de plateformes VTC, l’API et la FFTPR ont signé fin décembre un accord sectoriel avec les organisations représentatives de chauffeurs VTC sur les revenus. Le revenu minimum net par trajet passe à 9 euros et le revenu kilométrique garanti s’élève à 1 euro net. 

Les négociations concernant les conditions salariales des chauffeurs VTC continuent d’évoluer en France. Après avoir instauré un tarif plancher à hauteur de 7,65 euros par trajet en février 2023, les syndicats ont obtenu une hausse du revenu minimum net par trajet qui passera à 9 euros en février 2024. Né du mécanisme du dialogue social, les nouvelles garanties pour les chauffeurs comprennent également des revenus horaires minimum de 30 euros (pour tous les acteurs), incluant le temps d’approche et un revenu kilométrique ne pouvant pas descendre en dessous de 1 euro net par km. Ces deux mesures entreront en vigueur en mai prochain et, selon Karim Daoud, Président de l’AVF (Association des VTC de France), les chauffeurs pourront également définir leur pricing par kilomètre d’ici fin 2024. 

Des garanties appliquées à toutes les plateformes 

Selon Yves Weisselberger, Président de LeCab et de la FFTPR, ces nouvelles garanties s’appliqueront à toutes les plateformes présentes en France et, côté prix, ces dernières auront le choix de compenser cette hausse ou de l’imputer au voyageur. « Ce qui est certain, c’est que cela va aller dans le sens de l’augmentation des prix mais ils resteront accessibles. Ce seront avant tout les prix anormalement bas qui n’existeront plus », ajoute-t-il. 

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Contacté par la rédaction, Karim Daoud déclare : « Cet accord est historique et marque une véritable révolution pour les chauffeurs VTC et la reconnaissance de notre profession. Ce filet de sécurité nous garantit un revenu minimum et les courses seront rémunérées à leur juste valeur. » Concernant la possibilité de définir son pricing au km, il nous confirme que les plateformes n’auront plus la main sur ce dernier : « Il faut rendre à César ce qui est à César. Ce n’est pas normal aujourd’hui qu’un chauffeur proposant une haute qualité de service soit payé au même prix qu’un autre au service basique. De même, pour les tarifs jour et nuit, nous ne comprenons pas qu’il n’y ait pas de différence ». Le chauffeur aura donc la possibilité d’ici fin 2024 d’être payé au-delà de l’euro minimum net par km et le client final aura le choix de valider ou non la course.

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Un mouvement social prévu le 11 janvier prochain

En parallèle, le président de l’AVF nous confie que des discussions avec le ministère des Transports sont en cours afin de permettre aux VTC d’emprunter les voies réservées durant les JO de Paris et de définir des zones bleues et rouges réservées aux VTC, au même titre que les taxis ou les bus. « Nous nous considérons comme des acteurs à part entière du transport public, notamment en région parisienne, et nous ne comprenons plus la différence de traitement entre certains acteurs et nous », ajoute-t-il. A ce titre, une manifestation des chauffeurs VTC est prévue le jeudi 11 janvier à Paris.