GBTA : quelles grandes évolutions du voyage d’affaires au niveau mondial ?

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Melanie Garrett (GBTA), à Istanbul cette semaine, a détaillé quelques grandes tendances du business travel dans les prochains mois et années.

A l’occasion de la Turkish Airlines Corporate Club Conference, organisée par la compagnie aérienne turque en début de semaine à Istanbul, Melanie Garrett, VP Supplier Strategies au sein de la GBTA (Global Business Travel Association), a détaillé les points saillants du dernier rapport annuel Global Travel Forecast réalisé par l’association. Premier constat, la Chine, déjà premier marché mondial pour le voyage d’affaires, va renforcer ses positions dans les toutes prochaines années. Selon les estimations de la GBTA, son volume d’affaires devrait passer de 378 à 510 milliards de dollars entre 2018 et 2023.

Sur la même période, le marché états-unien verra son VA passer de 304 à 366 milliards de dollars. Les positions des trois suivants – Allemagne (77 à 94 $Mds), Japon (65 à 73) et Royaume-Uni (52 à 69) – ne changeront pas. «La France (43 à 52) devrait en revanche passer de la sixième à la septième place, devancée par l’Inde (39 à 64)» souligne Melanie Garrett. Suivent par ordre décroissant la Corée du Sud, l’Italie, le Brésil, le Canada, l’Espagne, l’Australie, les Pays-Bas, la Russie et l’Indonésie.

Autre enseignement de l’enquête GBTA : les prix des billets d’avion devraient augmenter globalement de 2,3% en 2020 (1,5% en Europe de l’Ouest). Le prix moyen de l’hôtellerie devrait progresser également de 2,3% l’an prochain (1,7% en Europe de l’Ouest). A la question «Quel est le meilleur moyen de réduire les coûts tout en maintenant la productivité ?», 57% des travel managers interrogés ont avancé qu’ils préféraient réduire le nombre de voyages, et les 43% restants qu’ils préféraient réduire le niveau des prestations mais maintenir le nombre de voyage.

Sur la rigueur des politiques voyage, le rapport note d’importantes différences entre l’Amérique latine et l’Asie-Pacifique où les sondés souhaitent des politiques plus restrictives, et l’Amérique du Nord et l’Europe où ils plébiscitent des politiques plus souples. Des différences importantes sont également constatées en matière de gestion du risque. Moins des deux tiers des travel managers européens (64% exactement) souhaitent que soit développée une politique de «risk management» contre 75% en Amérique du Nord et Asie-Pacifique, et 78% en Amérique latine. Parmi les autres tendances, GBTA a souligné l’impact croissant des problématiques environnementales, ainsi que le poids grandissant de nouvelles technologies, liées notamment à l’intelligence artificielle, aux cartes virtuelles et au blockchain.