Le Gouvernement souhaite se séparer de ses parts dans l'aéroport de Toulouse. Quatre candidats se sont fait connaître : Aéroports de Paris associé à Predica, SNC-Lavalin en partenariat avec des investisseurs chinois, Natixis-Cube et Vinci. De nouveaux prétendants pourraient s'ajouter à cette liste : des internautes. La plate-forme de crowdfunding WiSEED propose aux Français de s'unir pour racheter les actions de l’État.
Le site de crowdfunding, basé dans la ville rose, a lancé l'opération Rachetons l'aéroport de Toulouse, le 19 novembre 2014. L'objectif ? Récolter 10,01 % des 150 à 300 millions d'euros que coûtent les parts vendues. Les internautes/investisseurs seraient ainsi majoritaires avec les collectivités locales qui détiennent déjà ensemble 40%. «Ce serait absurde de ne pas envisager que chaque usager, chaque citoyen, chaque midi pyrénéen, chaque Français, chaque collaborateur ou encore chaque prestataire puisse détenir une part du capital de l’aéroport toulousain !», déclare Thierry Merquiol, président du conseil de surveillance de WiSEED. On peut toutefois se demander pourquoi il lance ce projet aussi tard, le jour même du choix par les co-actionnaires de leur partenaire préféré? Les process semblent difficiles à revoir. En tous cas son projet semble en effet faire écho auprès des internautes. En fin d'après-midi, le site avait déjà réuni 4,5 millions d'euros. Si la somme nécessaire est récoltée, WiSEED créera une structure d'investissement pour récolter les promesses de financement des internautes. L’État, de son côté, poursuit son programme. Il désignera le repreneur dans un mois.
