AF447 : Airbus rejette la faute sur l’équipage

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Après la présentation du rapport des experts judiciaires, le 10 juillet 2012, les avocats des familles des victimes de l'AF447 ont mis en cause la responsabilité d’Airbus et de ses sondes Pitot dans l’accident du 1er juin 2009. Présent au salon aérien de Farnborough, l’avionneur se défend face à leurs attaques.

AF447 : Airbus rejette la faute sur l'équipage
Si les familles pointent du doigt les erreurs techniques, Airbus appuie fortement sur les déficiences des pilotes et rappelle - le 11 juillet 2012 - que si le givrage des sondes avait été désigné comme élément déclencheur du drame, les navigants avaient avant cela pris une route également contestable. Les autres appareils présents dans cette zone avaient en effet modifié plus significativement leur trajectoire à cause des conditions climatiques alors que l’équipage du Rio-Paris avait effectué un faible changement de cap. Le constructeur mis en examen pour cet accident en mars 2011, a aussi ajouté que les navigants auraient dû éteindre le directeur de vol quand les vitesses sont devenues douteuses, comme le veut la procédure.
«Comme l'a indiqué le BEA, nous ne saurons jamais si les pilotes ont suivi les directeurs de vols en l'absence de caméra dans le cockpit mais, s'ils l'ont fait, la phase de déstabilisation de la trajectoire (qui a suivi la déconnexion du pilotage automatique) ne peut en aucun cas avoir été influencée par le directeur de vol», a déclaré à l'AFP un porte-parole. «Au moment de la déstabilisation de l'appareil, le directeur de vol n'a pas donné d'indication à cabrer l'avion (lever le nez de l'appareil)», a-t-il ajouté plaidant toujours pour la faute humaine «Cet ordre à cabrer, qui a conduit au décrochage de l'appareil avant le crash, est arrivé bien plus tard».