Le diesel pourrait perdre ses avantages d’ici 5 ans

110

Les conclusions du rapport de la mission parlementaire mise en place après l’affaire Volkswagen sont claires: pour lutter contre la pollution automobile, il convient de supprimer en cinq ans les avantages fiscaux du diesel, renforcer la taxe carbone et rendre les normes européennes plus strictes. De quoi inquiéter les fleet managers pour leur budget.

Delphine Batho, ancienne ministre de l'Ecologie et actuelle députée des Deux-Sèvres, a présenté le 12 octobre à la presse les 120 propositions pour réduire la pollution automobile. Des propositions mises au point par la mission parlementaire lancée après l'affaire Volkswagen, afin de chercher des pistes qui passent, selon le rapport, par une "suppression progressive de tous les avantages fiscaux au diesel en cinq ans, y compris pour les véhicules d'entreprise" afin - entre autres - de privilégier "la neutralité technologique et fiscale".

Le document de 500 pages demande également une "refonte complète du cadre réglementaire européen, avec l'élaboration d'une norme Euro7 unique intégrant tous les paramètres de pollution" et la mise en place de "contrôles drastiques" et aléatoires afin de vérifier que cette norme est appliquée. Il réclame l'interdiction des "techniques dites d'+ optimisation+ des protocoles d'homologation (...) en établissant une liste formelle et complète des pratiques proscrites". Il stipule également que les dispositifs "d'invalidation" des systèmes antipollution - qui ont été au cœur des problèmes de dépassements des normes – doivent aussi être "strictement" prohibés.

Toutefois conscient du temps industriel, le texte demande que les normes antipollution soient fixées cinq ans à l'avance. En outre pour un "objectif cible pour les nouveaux progrès à accomplir", le laps de temps devrait être de dix ans.