Depuis quelques jours, la SNCF fait état de feuilles mortes sur les voies pour faire comprendre aux voyageurs les possibles retards de ses trains. Loin d’être une excuse, la nature à l’automne n’est pas la meilleure amie du ferroviaire.
En novembre 2015, SNCF, sous la plume d’Amélie Breton, responsable consommateurs des lignes N&U du RER, diffusait une intéressante explication sur le rôle des feuilles mortes pour la circulation ferroviaire. On y apprend que "Cette gêne inhérente à la période automnale ne peut être totalement évitée. En effet, toutes les surfaces boisées traversées par les trains n’appartiennent pas à SNCF. Le vent transporte alors les feuilles mortes qui, sous l’effet de l’humidité, se décomposent sur les voies et provoquent alors la création d’une pâte végétale qui réduit grandement l’adhérence des trains".
Et les spécialistes affirment que cette situation entraine deux conséquences immédiates
Aujourd’hui, les trains sont équipés de systèmes anti-patinage et les locomotives disposent d’un système intégré, relié à des cuves de sable, permettant d’envoyer ce sable sur les roues motrices. On le comprend, une bonne adhérence des roues au rail est indispensable pour assurer une bonne circulation ferroviaire. CQFD.
Et les spécialistes affirment que cette situation entraine deux conséquences immédiates
- En phase d’accélération : les roues patinent ce qui empêche d’avoir une adhérence optimale sur les voies. Pour prévenir ce problème, les conducteurs roulent à une allure modérée pour éviter, comme c’est le cas pour une voiture, de s’embourber et ainsi perdre davantage en adhérence. Cela peut même provoquer un arrêt imprévu sur les voies, suscitant le dépannage de la rame immobilisée par une locomotive.
- En phase de freinage : les roues se bloquent, sous l’effet de la pâte végétale, et le train continue alors d’avancer ce qui suppose un temps de freinage plus long. Ce phénomène peut alors causer des dommages importants pour le matériel puisque l’allongement du temps de freinage, conjugué à la présence du tapis végétal sur les voies, entraine l’apparition d’un méplat, une usure importante sur certaines parties des roues des essieux.
Aujourd’hui, les trains sont équipés de systèmes anti-patinage et les locomotives disposent d’un système intégré, relié à des cuves de sable, permettant d’envoyer ce sable sur les roues motrices. On le comprend, une bonne adhérence des roues au rail est indispensable pour assurer une bonne circulation ferroviaire. CQFD.