Les boîtes noires de l’Airbus A330 qui s’était écrasé en juin 2009 commencent à livrer leurs secrets. Selon le quotidien le Figaro, les premiers éléments fournis par l’analyse des enregistreurs de vols réfuteraient l’hypothèse d’une déficience technique de l’appareil, et privilégieraient la thèse d’une erreur de pilotage. Une information communiquée par le constructeur Airbus lui-même auprès des compagnies, pour rassurer sur la fiabilité de ses appareils.
La nouvelle soulage forcément Airbus, et les nombreuses compagnies qui utilisent actuellement les quelques 1000 appareils A330 en circulation produits par le constructeur. L’"Accident Information Telex" transmis par Airbus ne donne aucune recommandation concernant des révisions nécessaires sur les appareils du même type que l’AF-447 : « à ce stade des analyses préliminaires du Data Flight Recorder, Airbus n'a aucune recommandation immédiate à faire à ses opérateurs » indique le document dont le Figaro s’est procuré une copie. Il ajoute que « des mises à jour seront fournies dès que des éléments significatifs seront disponibles ou qu'Airbus sera autorisé à délivrer davantage d'informations en accord avec l'enquête ». C’est donc la compagnie Air France qui se retrouve aujourd’hui pointée du doigt, puisque la responsabilité des pilotes, voire de la compagnie, pourrait alors être engagée. Une erreur de pilotage, ou un manquement aux procédures de sécurité seraient envisagés. Néanmoins, les informations doivent encore être prises au conditionnel : le BEA n’a pas confirmé ces éléments, et doit encore examiner les données des boîtes noires, en particuliers les enregistrements des conversations dans le cockpit de l’appareil.
