Covid-19 : Châteauform’ surfe sur la digitalisation et le travail « autrement »

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Le groupe français Châteauform’ subit de plein fouet la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Mais le leader européen dans l’organisation de séminaires, événements et formations, se montre résilient et volontariste : il multiplie les initiatives liées aux évolutions dans l’organisation du travail et la digitalisation des réunions professionnelles.

Châteauform’ a tenu la toute première conférence de presse « hybride » de son histoire, ce mardi à Paris. Certains journalistes étaient ainsi présents à distance et d’autres sur place boulevard Berthier, dans l’auditorium du Metropolitan. Son président et co-fondateur Daniel Abittan, ainsi que des responsables de l’entreprise ont pu, à cette occasion, dresser un état des lieux de son activité et de sa santé, et présenter ses solutions mises en place pour surmonter la crise. Laquelle impacte très fortement Châteauform’, comme en témoigne son chiffre d’affaires réalisé l’an dernier, soit 80 millions d’euros contre les 255 espérés avant le début de la pandémie.

Mais l’entreprise est entrée dans la crise avec une bonne trésorerie. Et son PGE de 45 millions d’euros lui permet d’avoir de la visibilité jusqu’à la fin de l’année. Elle a ainsi pris le risque de conserver tous ses lieux (70 sites situés dans six pays d‘Europe) mais aussi ses « talents » – en s’appuyant notamment sur le chômage partiel – « car ça repartira très fort ! » assure Daniel Abittan. « Vaccinons vite ! Et le présentiel reviendra quand tout le monde sera vacciné. Les gens veulent être ensemble ! », a-t-il poursuivi, tablant sur une reprise des séminaires plutôt en septembre si les variants ne nous réservent pas de nouvelles surprises.

Comment compenser les 35% de participants étrangers qui vont manquer à l’appel au moins jusqu’en 2023 ? Réponse du charismatique patron de Châteauform’ : « En recevant davantage de Français, et notamment les segments PME et ETI qu’on touchait peu auparavant« .

De gauche à droite : Anne Griffon, Claire Schwartz, Benjamin Abittan et Jean-Baptiste Hue. Avec Daniel Abittan à l’écran.

Un nouveau marché s’est en effet ouvert avec la crise, celui des entreprises qui disposent de locaux trop exigu pour leurs réunions, veulent sortir de leurs bureaux ou réduire leur m², proposer dans ses « maisons » une alternative au télétravail. Châteauform’ déploie ainsi une offre Work from anywhere. « Le bureau de demain, avance Jean-Baptiste Hue, chargé du développement Home & New business chez Châteauform’, devra être un lieu où le collaborateur se rendra pour vivre une expérience, pour créer, pour réfléchir avec ses collègues, et surtout pour socialiser« . Une offre complète baptisé @Home vise ainsi à constituer une expérience assez différenciante pour que les gens aient envie de revenir au bureau. L’occasion pour Châteauform’ de valoriser ses savoirs-faire, entre l’hébergement, la restauration, le design des espaces, le management de communauté et de création d’ambiances…

« Nous constatons un boom sur l’hybridation et la digitalisation des événements« , a par ailleurs noté Anne Griffon, directrice marketing et innovation chez Châteauform’. Notre offre en la matière doit surement satisfaire nos clients, car ils reviennent !« . Si l’entreprise ne table pas, à moyen terme, sur une part du virtuel et de l’hybride au delà de 20% de son activité, elle n’en dispose pas moins, aujourd’hui, d’une palette d’offres et d’outils déjà conséquente. Outre le Metropolitan et son auditorium, elle s’appuie sur un vrai plateau télé avenue George V à Paris, en liaison avec Stardust Group, concepteur et réalisateur d’événements créatifs sur-mesure, ainsi que sur un studio nettement plus grand (200m²) aux Docks de Paris. L’entreprise a aussi créé une offre de studio mobile, plus souple et flexible, afin d’accompagner ses clients chez eux ou dans n’importe quel « château » en France. Toutes les maisons Châteauform’ en Europe sont par ailleurs équipées aujourd’hui avec l’offre de streaming événementiel Châteauform‘ Live, en association avec son partenaire Stardust.

7 000 arbres plantés pour autant de séminaires organisés en 2020

Châteauform’ travaille aussi sur l’hybridation des salles de réunion, en s’appuyant sur des solutions innovantes de start-ups. « Et nous avons déjà recréé une partie de notre catalogue en digital, avec la plupart de nos prestataires qui s’adaptent au nouvel environnement« , a ajouté Benjamin Abittan, directeur général délégué de l’entreprise. « Avec l’hybride, il nous faut proposer un parcours aussi intéressant en digital qu’en présentiel« . La partie virtuelle, pour être réussie, doit en effet, bien souvent, être scénarisée et engager des moyens techniques, surtout lorsqu’elle s’inscrit dans une démarche collaborative et fait participer de nombreux intervenants.

Sur la partie formation, l’entreprise s’appuie toujours sur le présentiel – et notamment sur son Learning Lab, un espace de 3000m² à La Défense – mais aussi sur son offre à distance, ayant souhaité repenser l’ingénierie pédagogique avec son partenaire MySkillFactory, et enregistrer les capsules de formation avec Rapidmooc ou en studio.

Claire Schwartz, responsable RSE chez Châteauform, a enfin rappelé l’importance que l’entreprise accordait aux questions sociétales et environnementales depuis deux-trois ans. « Nous voulons aller plus loin en 2021, avec des actions concrètes« , a-t-elle indiqué. Seront notamment plantées cette année 7 000 arbres (réhabilitation de la mangrove en Indonésie) correspondant au nombre de séminaires organisés l’an dernier, concentrés sur les mois de janvier, février et septembre. « Et nous espérons en planter plus de 20 000 l’an prochain…«