L’avenir est aujourd’hui clairement à l’innovation. Les technologies apportent un souffle nouveau aux événements. Et la dimension digitale fait exploser les audiences tout en génèrant une attention plus soutenue, comme le constatent les organisateurs de la convention de Pernod Ricard sur l’île d’Embiez.
Avec l’annulation du Heavent Meetings de Cannes, prévu début septembre, la 20ème édition du salon de la Porte de Versailles, même organisée fin novembre, aura été considérée par beaucoup comme le grand rendez-vous de la rentrée pour le secteur. Le plus grand salon européen de l’événementiel a ainsi réuni cette semaine quelque 450 exposants dont 110 nouveaux, un succès qui traduit la volonté de la filière de se retrouver et de relancer le marché. Ce qui explique aussi la taille nettement plus importante du salon mitoyen Séminaire Expo.
Sans surprise, au regard de l’explosion du digital pendant la crise sanitaire, l’innovation et la technologie étaient particulièrement à l’honneur cette année. Pas étonnant qu’un nouveau village ait été spécialement dédié aux start-ups, plus de cinquante d’entre elles ayant profité de l’occasion pour présenter leurs solutions innovantes. Et l’on ne comptait pas les offres événementielles articulées autour de plateaux de réalité virtuelle, de plateformes d’immersion, d’activités utilisant des nouvelles technologies (simulateurs avec casques 3D sur la tête, tournois de drone, sportainement et escape games nouvelle génération…).
Une certaine inquiétude était toutefois perceptible sur le salon. Quid de l’impact de cette cinquième vague sur l’activité du secteur ? « Aujourd’hui, vu le contexte, nous laissons le choix à nos collaborateurs et constatons de nouveau une hausse du distanciel au détriment du présentiel« , note Lindsay Queugnet, Group Event Manager chez Pernod Ricard.
Mais l’avenir est aujourd’hui clairement à l’hybride, avec la dimension digitale qui a fait exploser les audiences. Et c’est dans ce format que le co-leader mondial des spiritueux organisera en avril prochain sa prochaine convention annuelle sur l’île d’Embiez (Var) acquise par Paul Ricard en 1958. Celle-ci rassemblait les années précédentes le management de l’entreprise. Avec la crise, l’événement a basculé en virtuel, avec l’île reconfigurée en 3D. Et l’événement est passé de mille personnes en présentiel à 18 000 dans le monde entier dans son format digital cette année. Dont une immense majorité aura suivi les événements organisés en direct, dont la plénière, ce qui souligne l’efficacité du live dans la bataille de l’attention et de l’émotion.
« Un tel événement doit permettre aussi de prendre le pouls auprès des collaborateurs, re-tisser du lien et re-fédérer autour de la culture d’entreprise« , rappelle ainsi Boris Matausic, directeur du Marketing de l’agence de communication événementielle Auditoire, partenaire sur la convention Pernod Ricard. Avec l’événement de l’île d’Embiez, on semble déjà loin aujourd’hui des événements virtuels ou hybrides d’avant la crise. « On est parti d’événements zoom et teams où il ne se jouait pas grand chose. Et nous avons monté des studios où l’on fait des choses de dingue ! C’est clair que nous avons bien avancé ces 18 derniers mois« , constate pour sa part Mathieu Pereira, Marketing & Communication Manager de la plateforme parisienne Sparkup, laquelle a notamment pour objectif de rendre les événements interactifs et immersifs.
