Lufthansa Group veut prendre le contrôle de l’italienne ITA

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D’après la presse italienne, le groupe européen négocierait une prise de participation de 15% à 40% du capital de la jeune compagnie ayant succédé à Alitalia.

Le coup serait rude pour Air France KLM. Le groupe franco-néerlandais était un partenaire historique d’Alitalia. Et il a vite re-tissé des liens avec ITA Airways, la jeune compagnie italienne ayant remplacé sa prédécesseur au sein de l’alliance aérienne SkyTeam. Le rapprochement a aussi rapidement concerné le programme de fidélité. Et il s’est traduit en décembre dernier par la mise en place d’accords de partage de codes. «Nous avons de grandes ambitions avec ITA et cette étape est un premier pas vers une coopération plus large » se félicitait alors Benjamin Smith, le PDG d’Air France-KLM. Avec également en perspective l’intégration future dans la joint-venture transatlantique réunissant Air France-KLM, Delta Air Lines et Virgin Atlantic.

Mais Lufthansa n’a pas dit son dernier mot, loin de là. Le quotidien italien il Messaggero vient ainsi de dévoiler que le groupe aérien avait annoncé son intention de prendre une participation de 15% à 40% dans le capital – pour l’instant 100% public – d’ITA, afin d’en devenir l’actionnaire de référence. «Après les États-Unis, l’Italie est notre marché étranger le plus important« , a souligné récemment Carsten Spohr, le PDG du groupe Lufthansa, par ailleurs le principal actionnaire d’Air Dolomiti, basée à Véronne.

Un rapprochement avec Lufthansa se traduirait par l’intégration d’ITA dans un groupe comprenant aussi Swiss, Austrian et Brussels Airlines. Une taille permettant de nombreuses synergies, à la fois opérationnelles et commerciales, associées à un engagement de positionner Rome-Fiumicino comme un hub à part entière.

ITA Airways a débuté ses opérations le 15 octobre dernier. Mais le ciel s’est vite assombri pour le transporteur, avec l’expansion des variants Delta et Omicron et les nombreuses restrictions aux déplacements. Son président Alfredo Altavilla avait annoncé dès le lancement de la compagnie qu’elle n’était « pas née pour rester seule » et était à la recherche d’un partenaire, avec la volonté de le trouver d’ici la fin 2022. Avec la conjoncture difficile, la date d’un tel rapprochement pourrait être beaucoup plus proche.