Air France dédie un site aux Assises du transport aérien

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Pas question pour Air France d’être un acteur passif des Assises du transport aérien qui se sont ouvertes le 20 mars dernier. Pour le transporteur français, les sujets ne manquent pas. Mais l’un des thèmes qui tient la une de l’actualité, c’est la compétitivité européenne, jugée défavorable au pavillon français.

C’est via un site dédié qu’Air France assure la promotion de ses idées dans le grand concert engagé par les Assises. Mais en interne, on se fait peu d’illusions : rares seront les sujets qui trouveront une solution concrète et rapide. Pour la majorité des patrons de compagnies françaises, "les attentes financières de l’Etat sont trop importantes pour permettre un réel allègement des charges".

Selon Air France', l’écart global de compétitivité entre la France et ses principaux voisins européens se traduit pour par un différentiel de coût s’échelonnant à plusieurs centaines de millions d'euros. Une source majeure de ce déficit de compétitivité réside dans l’absence de plafonnement des cotisations sociales employeur. Et de préciser : "L’écart avec les autres Etats européens doit être comblé par des mesures positives, portant sur l'ensemble des coûts pesant sur le transport aérien". Le transporteur publie la réalité des chiffres sur l'écart d'exploitation entre AF et KLM en expliquant que "La différence entre les charges d'Air France et de KLM est de 1 milliard d'euros, mais elle n'est pas uniquement liée aux taxes et redevances".

Ce n’est pas la première fois qu’Air France demande au gouvernement de prendre des mesures fortes pour aider les transporteurs nationaux. Si le sujet des taxes est préoccupant (Bercy refuse d’en entendre parler), la compagnie souhaite obtenir une prise en compte des coûts de la sûreté mais aussi une baisse sensible des coûts aéroportuaires : CDG est l’un des aéroports européens les plus chers.

Bref, si le débat est engagé, pas certain que le résultat sera à la hauteur des attentes de la compagnie. Quant aux autres compagnies françaises, peu attendent des solutions aux problèmes actuels. A se demander à quoi serviront ces Assises.