Air France : 315, 330 ,500 millions qui dit mieux ?

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Pas facile de comprendre les chiffres et de les interpréter avec justesse. Depuis hier, pas moins de 54 bilans différents de la grève ont été publiés dans la presse. Les plus bas font état d’une perte de 210 millions. Les plus hauts dépassent les 500 millions. Bref, selon l’endroit où l’on place la lumière, la lecture est différente.

Au sein de la compagnie, si le chiffre (connaissent-ils le vrai montant ?) inquiète, ce n’est pas le sujet principal des discussions du personnel. Un mot reste fort que ce soit chez les administratifs ou les commerciaux : reconquête. Et globalement, contrairement à ce que l’on pensait, les entreprises ne sont pas trop fâchées contre la compagnie française. Pour Abdelaziz Bougja de Veolia, «Le temps de la discussion est engagé pour obtenir des compensations aux dépenses engagées par l’entreprise». Même son de cloche dans les PME/PMI ou l’attractivité des miles reste forte chez les voyageurs. De fait, à ce jour, le retard sur les réservations du dernier trimestre 2014 serait inférieur à 1,5%. Bien moins élevé que prévu.

Enfin, la bonne santé de KLM est un atout pour Air France. Les Échos expliquent que grâce à KLM l’impact global de la grève sera minimisé et Daniel Fortin précise : «Mais le plus intéressant, c'est la répartition du résultat au sein du couple. Si la compagnie néerlandaise KLM est dans le vert avec 265 millions d'euros de résultat, Air France, elle, est dans le rouge avec - 21 millions d'euros». Voilà qui éclaire un peu plus sur la stratégie d’Alexandre de Juniac pendant la grève.