AirAsia regarde vers Paris et crée VietJet Asia

110

«Nous aimerions nous développer sur l’Europe et plus particulièrement vers Paris, qui est une destination très demandée en Asie» vient de déclarer à la presse malaisienne Kiran Rao, le patron de la compagnie low cost AirAsia, qui est à l’Asie ce que Ryanair est à l’Europe.

AirAsia regarde vers Paris et crée VietJet Asia
Se développer à l’international n’est pas chose simple pour une compagnie low-cost et le PDG d'AirAsia le reconnaît «Tous les exemples de low cost pure au delà de 4 heures ont été des échecs. Nous avons étudié les expériences anglaises et canadiennes et malgré de très bons taux de remplissage, la rentabilité était difficile à atteindre». De fait, le vol actuel d'AirAsia Kuala Lumpur/Londres est programmé comme étant celui d'une compagnie régulière même si les tarifs peuvent apparaître plus attractifs que la concurrence.

Mais la compagnie malaisienne compte bien sur la technologie pour l’aider. Les nouveaux appareils de la flotte sont plus économiques à exploiter, moins gourmands en kérosène, et d’une capacité qui permet d’atteindre le seuil d’équilibre. «Toutes ces données sont aujourd’hui étudiées avec intérêt», souligne Kiran Rao qui évoque également des pistes commerciales comme des «nouveaux contrats révolutionnaires qui seraient offerts aux entreprises qui utiliseraient régulièrement sa compagnie». Rien de bien concret pour l’instant même si, selon les analystes asiatiques, la compagnie aurait de quoi surprendre en raison d’une importante trésorerie et du soutien de grandes banques locales.

Parallèlement, AirAsia vient de voir définitivement confirmer sa prise de participation dans VietJet et peut donc faire évoluer la compagnie vietnamienne vers son business modèle. Elle devrait opérer dès le début août vers des destinations vietnamiennes avant de poursuivre son développement sur Hong Kong, Singapour, la Corée voire à terme le Japon. Pour Kiran Rao, qui n'a pas voulu dévoiler les grandes lignes de la future compagnie VietJet AirAsia, "Nous allons d'abord étudier toutes les destinations qui, entre 1 et 3 heures de vol, pourront nous permettre de créer du trafic". Il y a de quoi faire.