Pas facile de desservir Bagdad pour une compagnie de la taille d'Aigle Azur. Malgré les annonces faites il y a quelques jours par François Hersen, le Président du Directoire, force est de constater que la mise en place d'une telle ligne demande autant de savoir faire politique qu'aérien.
Si, comme semble le confirmer la DGAC, les procédures à suivre pour atterrir et décoller de Bagdad sont bien arrêtées, il faut désormais s'assurer de la sécurité des personnels et des passagers sans oublier de trouver la compagnie d'assistance à l'escale. Pour François Hersen, une fois ces quelques problèmes réglés, rien ne s'opposera à un premier vol vers la capitale irakienne. Officieusement, Aigle Azur aurait contacté Air France pour lui proposer un éventuel accord de partage de codes. A ce jour, Air France ne confirme pas et se borne à expliquer qu'elle regarde aussi la faisabilité d'une telle ligne. Air France, qui doit affronter l'hostilité de son personnel navigant effrayé par la destination, particulièrement dangereuse, pourrait saisir l'opportunité d'un tel accord pour être présente sur le marché irakien. Autre avantage de ce possible accord, le hub de Paris apporterait une clientèle internationale à la liaison avec l'Irak. Un vrai plus pour garantir la rentabilité de la liaison.
