BTS 2012 : entre prudence et optimisme

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En ouvrant ses portes ce mardi 7 janvier à Londres, le BTS (Business Travel Show) a réuni tous les grands noms britanniques du voyage d’affaires et, au-delà, la manifestation devenue internationale accueillait des représentants venus d’une dizaine de pays européens. Petit point sur le moral des acheteurs.

BTS 2012 : entre prudence et optimisme
«Nous avons le besoin de démontrer que le marché est actif et bien engagé dans la reconquête économique» exprime d’emblée David Chapple, le créateur et patron de la manifestation qui réunissait le 6 février quelques 300 personnes. En cette veille d’ouverture du salon, à l’occasion de la remise des Awards 2012 du Business Travel, Paul Tilstone - en charge de la GBTA Europe - a de son côté mis l'accent sur le dynamisme d’un métier et d’une profession qui «sait adapter ses besoins et s’adapter aux évolutions du marché». Il est vrai que, globalement, le marché anglais est loin de la déprime. «Nous avons des opportunités intéressantes sur des marchés nouveaux», explique un commercial de KDS qui constate, lui aussi, que les clients «sont combatifs et que le voyage d’affaires est une arme forte pour aller conquérir de nouveaux marchés». Un avis partagé par Sven Norgert, acheteur suédois qui estime que les entreprises ont réalisé que «La crise est une composante des affaires et la vision qu’elle donne permet de mettre en place de nouveaux modèles d’achats».
Mais si l’optimisme était généralement de rigueur dans les allées du BTS, les compagnies aériennes y ont exprimé plus de réserve. Virgin Atlantic - qui avait un grand et beau stand à l’entrée de la manifestation - reconnait à mots couverts que la concurrence est rude et qu’on ne peut en permanence se battre sur le seul prix du billet. Une remarque confortée à la Star Alliance où l’on évoque une année 2012 « bousculée » sans entrer dans le détail. Seule certitude, les esprits sont désormais en mode «réaction» plus qu’en mode «consternation». On veut faire face et trouver les solutions qui, sans baisser le volume des voyages, permettent de limiter la hausse des budgets.