Bruxelles autorise finalement Lufthansa à reprendre des actifs d’Air Berlin

92

Lufthansa avait renoncé mi-décembre à reprendre la low-cost Niki afin de pouvoir acheter les autres activités d'Air Berlin, sans craindre un veto de Bruxelles. Un pari gagnant pour le groupe allemand. La Commission européenne a donné son feu vert à l'acquisition de LGW, filiale de la compagnie défunte, ce 21 décembre 2017.

La Commission européenne a autorisé le projet de rachat de la compagnie LGW, filiale d'Air Berlin par Lufthansa. Bruxelles précise toutefois que cette "décision est subordonnée au respect, par Lufthansa, des engagements visant à éviter les distorsions de concurrence". En plus d'avoir renoncé à la low-cost Niki, le groupe allemand a accepté de se séparer de plusieurs créneaux horaires à l'aéroport de Düsseldorf.

Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence, a déclaré à ce sujet: "Notre mission est de veiller à ce que les concentrations ne portent pas préjudice aux consommateurs européens. Lufthansa a proposé des mesures correctives améliorées garantissant que les effets de l'acquisition de LGW sur la concurrence seront limités. En particulier, à l'aéroport de Düsseldorf, le portefeuille de créneaux horaires de Lufthansa ne s'accroîtrait que de 1%, la moitié de l'ensemble des créneaux horaires étant détenus par ses concurrents. Nos craintes en matière de concurrence sont dès lors apaisées et nous autorisons ce jour le projet d'acquisition au regard des règles de l'UE en matière de concentrations".

La transaction finale est programmée pour janvier 2018. Elle prévoit l’intégration de 33 appareils LGW au sein d’Eurowings Group et le transfert chez Eurowings de l’ensemble du personnel LGW.

Par ailleurs, la Commission avait déjà autorisé le projet de rachat de certaines parties d'Air Berlin par easyJet le 12 décembre dernier.