« Chemise arrachée » : des peines avec sursis pour les salariés

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Quatre ex-salariés d'Air France, dont l'un avait été relaxé en première instance, ont été condamnés mercredi par la Cour d'appel de Paris pour violences à des peines de 3 à 4 mois de prison avec sursis. C'est l'affaire de la "chemise arrachée" de l'ancien DRH de la compagnie aérienne.

Lors du procès en appel mi-mars, trois à cinq mois de prison avaient été requis contre les quatre anciens employés de la compagnie, qui est empêtrée depuis février dans un conflit social. La justice a suivi les réquisitions du parquet et l'un des salariés qui avait été relaxé en première instance écope lui aussi de peine avec sursis, tandis que 8 autres prévenus voient confirmées les peines d'amende de 500 euros infligées en première instance.

A priori cet nième procédure est la dernière depuis le mois d'octobre 2015, sauf si les accusés, tous affiliés à la CGT, choisissent avec leur avocat de se pourvoir en cassation. "La vérité n'a intéressé la cour à aucun moment", a regretté l'avocate des prévenus, Me Lilia Mhissen, voyant dans cet arrêt "une décision politique". Les images du DRH du groupe prenant la fuite, chemise arrachée par des manifestants, avaient eu un retentissement mondial. Les avocats d'Air France ont exprimé leur "satisfaction" de voir sanctionnées, une nouvelle fois, par la justice des "violences inacceptables".