CityJet : fin de la grève des pilotes

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Les pilotes français de CityJet ont mis un terme au mouvement social entamé il y a un mois. Les grévistes qui souhaitaient des garanties sur le projet de cession de leur compagnie au groupe Intro Aviation, ont annoncé cette décision le 2 février 2014. Ils précisent néanmoins que leurs revendications sont «loin d’être satisfaites».

La grève des navigants français de CityJet est finie. Mais les tensions entre la direction et les employés sont encore vives. En plus d’indiquer que ses revendications n’ont pas toutes été satisfaites, l’intersyndicale des pilotes (SNPL France Alpa et Unac) déplore le «calcul aberrant des heures de grève» appliqué par la direction et envisage «des suites judiciaires».
Bernard Peysson, délégué syndical Unac, explique que si les navigants faisaient 30 minutes de grève juste avant un décollage, la direction leur retenait toute la durée du vol. Il a assuré à l’AFP que ce procédé les «asphyxiait financièrement» et les a obligé à mettre fin à leur action. Le programme de vols de la compagnie a été peu perturbé pendant le mouvement social. Selon le syndicaliste, l’entreprise remplaçait les salariés grévistes par ses équipages basés à l’étranger comme Dublin, Édimbourg ou Londres.
Les pilotes français de Cityjet ont toutefois obtenu quelques concessions comme la préservation des emplois des 90 salariés de la base de Roissy CDG sous contrat de travail français, que le directeur général d'Intro Aviation s'est engagé à préserver pour la durée du contrat d’affrètement passé avec Air France. Un contrat qui court au minimum jusqu’en octobre 2017. Par ailleurs Air France pourrait recruter les pilotes Cityjet qui perdraient leur emploi, mais cela reste au conditionnel.