Des nouvelles peu réjouissantes qui vont peser sur le voyage d’affaires

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Allons nous jouer les Cassandre ? Dans leur dernière lettre d’information en date du 15 février, les experts économistes de Natixis, groupe BPCE, livrent une information qui aura des conséquences sur le voyage d’affaires : « La reprise du commerce mondial est probablement interrompue au premier trimestre 2010 ». Cette affirmation, loin d’être le simple […]

Allons nous jouer les Cassandre ? Dans leur dernière lettre d'information en date du 15 février, les experts économistes de Natixis, groupe BPCE, livrent une information qui aura des conséquences sur le voyage d’affaires : « La reprise du commerce mondial est probablement interrompue au premier trimestre 2010 ». Cette affirmation, loin d'être le simple fruit du hasard, est confirmée par bon nombre d'experts dans le monde.

Pour établir un tel diagnostic, les des experts ont cherché un indicateur avancé du commerce mondial susceptible de donner l'orientation sur le premier trimestre 2010. Selon eux, «Sur les sept indicateurs testés (Harpex, Baltic Dry, prix du pétrole, PMI et IFO monde, CRB, EURUSD), trois révèlent un contenu en informations significatif et fiable. L’évolution comparée de ces trois indicateurs suggère que les échanges mondiaux se refroidissent nettement au premier trimestre 2010. La reprise du commerce mondial semble donc, en ce début d’année, être interrompue après seulement deux trimestres de hausse ».
Si la méthode utilisée est assez complexe, le résultat peut en tous cas inquiéter les entreprises et, par ricochet, celles et ceux qui sont en charge de l'organisation et de l'achat des déplacements professionnels. On pourrait s'étonner d'une telle analyse alors que depuis quelques semaines les compagnies aériennes remarquent un léger frémissement de leur taux d'occupation. Des bons résultats qui s'expliquent justement par la reprise du commerce international au dernier trimestre 2009. Mais l'économie est à l'image de ces grands pétroliers qui demandent du temps pour se mettre en route ou s'arrêter. Si le début de l'année 2010 est effectivement en perte de vitesse économique, la crise dans les trains ou les avions, voire dans les hôtels, ne se fera sentir que dans quelques semaines voire dans quelques mois. Le baromètre de janvier que nous publierons demain, en partenariat avec Mondial Assistance, reflète un peu les observations des économistes. Certes, il y a un léger mieux mais guère d'optimisme chez les Travel Managers ou les chargés de voyage. Pour eux, la crise est loin d'être finie et les réductions drastiques de budgets restent toujours d'actualité. Pour preuve, le maître mot du débat organisé la semaine dernière par l'AFTM était d'une clarté évidente : les niches d'économies dans le voyage d'affaires. Preuve qu’il est toujours possible d'en trouver.

Marcel Levy