Plongée dans des abîmes de dettes et la fuite de ses actionnaires, l'Etat italien a comblé les trous avec un prêt de 900 millions d'euros qui a attiré l'oeil de Bruxelles. La Commission européenne a lancé une "enquête approfondie".
L'Etat italien a mis au pot pour éviter que la compagnie italienne ne laisse sur le carreau quelques 11 500 salariés, les lignes et le drapeau italien porté par la flotte. Mais Bruxelles est le gardien du temple des règles européennes et doit s'assurer, au nom de la loyauté de la concurrence, que les prêts accordés aux entreprises en difficulté par des États membres sont conformes aux règles européennes en matière d'aides d'État. Le problème, c'est que les aides d'Etat ne doivent pas dépasser 6 mois. Or le prêt accordé en mai 2017 par Rome a largement dépassé ces limites et promet de ne pas être remboursé avant l'automne, selon les trois commissaires nommés par le gouvernement qui dirigent aujourd'hui la compagnie. La Commission européenne a donc ouvert une enquête approfondie qui d'ailleurs ne préjuge en rien de l'issue de l'enquête.