Sale temps pour Research in Motion, l'entreprise technologique de l'Ontario qui a mis au point et développé le BlackBerry. Après l'annonce de ventes plus faibles que prévu, de revenus et de profits inférieurs à ce que pensaient les gestionnaires de l'entreprise, les analystes canadiens ont fortement corrigé la cote de l'entreprise en réduisant de 3 milliards de dollars sa valeur boursière. Bien sûr, on pourrait croire que cette opération n'est que financière et qu'elle s'inscrit dans le cadre de la crise économique que traverse actuellement le continent nord-américain. Pour beaucoup de spécialiste,s il n'en est rien. BlackBerry ne serait plus aussi efficace que ne veulent bien le dire ses promoteurs, qui vantent en priorité sa sécurité auprès des directions informatiques d'entreprises soucieuses de protéger les datas des utilisateurs.
Mais BlackBerry ne se considère pas comme battu par la concurrence et cherche des pistes de développement à annoncer très rapidement. D'autant que le dernier lancement de produits novateurs date de 2010 avec le BlackBerry Torch équipé d'un écran tactile et d'un clavier coulissant. Autre coup dur, les tablettes Playbook ne sont pas très demandées sur les marchés. On susurre aujourd'hui que RIM pourrait permettre rapidement l'utilisation des applications Android sur ses téléphones. Une rumeur, rien de très précis même si dans la compagnie, on évoque depuis quelques mois une innovation spectaculaire pour le début de l'année 2012. Là encore les analystes restent sceptiques même si beaucoup reconnaissent la capacité de RIM à se relancer sur le marché. Pour les plus pessimistes, la bataille est perdue !
Philippe Lantris