La grève des routiers reprend, des blocages sur les routes

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Les routes du voyage d'affaires sont perturbées ce lundi matin avec des opérations "escargot" et le blocage de zones industrielles et commerciales. Les routiers annoncent que leur mouvement est programmé "pour une durée indéterminée".

L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) des routiers veut contraindre les patrons à revenir à la table des négociations, abandonnée depuis le 9 février dernier. Après un dialogue improductif au ministère des Transports, ils ont repris ce dimanche soir et surtout ce lundi matin le blocage de certains points névralgiques, pour une durée indéterminée. A priori ce sont les raffineries, les zones d'activités et centres de distribution qui sont concernés, notamment en Bretagne et en Ile-de-France. L'un des organisateurs du mouvement précise qu'il cible principalement les entreprises de transport, et il annonce des blocages à blocages à Bordeaux, Toul, Strasbourg, Toulouse, Avignon, Marseille.

Pour mémoire, les points de blocage en janvier et février:
- En région parisienne, les zones de fret de Roissy (95), le port de Gennevilliers (92), celui de Bonneuil (94) ou encore le péage de Saint-Arnoult en Yvelines.
- Dans le Nord-Pas-de-Calais, les perturbations ont eu lieu à Boulogne-sur-Mer, Saint-Omer, Arras et Dunkerque. 
- Le périphérique de Nantes avait fait l’objet d’une opération escargots, ainsi que celui de Caen.
- Dans le Sud, la circulation avait être perturbée sur les autoroutes A 50, A7, A51 et A55.

L’objectif des routiers reste l’augmentation des salaires mais ils ont baissé leurs prétentions, de façon à relancer le dialogue. Ils ont renoncé au plancher minimum de 10 euros brut de l'heure réclamé pour les plus bas coefficients du transport routier (actuellement à 9,43 euros). "On a fait le job en faisant de nouvelles propositions, un peu à la baisse, pour essayer de trouver un cheminement de déblocage", affirme Thierry Douine (CFTC).

Pour l’heure, une seule organisation patronale a accepté l’idée de recommencer les discussions, l'organisation patronale des PME (OTRE). Les syndicats patronaux FNTR, TLF et Unostra se font tirer l’oreille. Les grilles salariales dans le transport routier de marchandises (près de 330.000 salariés fin 2013) sont bloquées depuis 2012.