Le surclassement du secrétaire général de la CFDT crée des remous

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Le Canard Enchaîné du 4 novembre assure que le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a effectué une partie du vol Paris - Nouméa en Première Classe grâce à l'intervention d'Alexandre de Juniac. Le syndicaliste nie ces allégations et explique n'avoir bénéficié de cet avantage que parce que l'avion était en surbooking. Toutefois dans ce climat social tendu, ce vol à près de 12 000 euros passe mal.

Dans sa dernière édition, le Canard Enchaîné a révélé que Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui devait se rendre en Nouvelle-Calédonie, a bénéficié d'une place en Première au lieu du siège Business réservé sur la partie Paris – Tokyo Narita. Le journal écrit "Pendant que le syndicat de base négociait pied à pied une réduction du nombre de suppressions d'emplois (…) Laurent Berger présentait, lui une revendication d'une autre nature: un surclassement de son vol pour la Nouvelle-Calédonie".

Laurent Berger dément cette lecture de son voyage. Il assure que ce surclassement n'était pas lié à une intervention extérieure mais à un surbooking. Il a expliqué pendant une conférence de presse "Au guichet la seule option proposée pour rejoindre Paris était le surclassement". Il a ajouté "Il n'y a eu aucune demande de ma part, ni aucun surcoût pour la CFDT ou pour la compagnie".

Ses propos sont confirmés par les fichiers d'enregistrements des passagers obtenus par Le Figaro. Le syndicaliste de la CFDT - organisation qui ne fait pas partie de l'intersyndicale en conflit avec Air France - a été surclassé car il possède la carte Club 2000, et non sur une demande de la direction de l'entreprise.

Si Laurent Berger n'a bénéficié d'aucun geste des dirigeants sur ce vol à proprement parler, il faut toutefois rappeler que la carte Club 2000 n'est pas une carte voyageur fréquent comme les autres. Elle est directement accordée par Air France aux VIP, célébrités, décideurs économiques, députés européens...