Les taxis annoncent de nouveaux blocages ces prochains jours. Roissy et Orly visés.

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Kader Remana, délégué CFDT des Taxis Parisiens confirme que l’exaspération est totale chez les taxis qui ne comprennent pas «les avantages inouïs accordés aux VTC». L'intersyndicale des taxis à l'origine de la manifestation de lundi contre la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) a appelé aujourd'hui à "une grève reconductible" jusqu'à "l'arrêt des immatriculations de VTC" auprès d’atout France, la procédure qui leur permet de travailler en toute légalité.

Dans un communiqué, l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CST, FTI, SDCTP et STM) "soutient toute action défendant la profession" et "appelle l'ensemble des chauffeurs à mener ces actions de manière déterminée mais dans le calme et la dignité". Elle "se réserve le droit de mener des actions en tous lieux et à tous moments", poursuit le communiqué. Les syndicats de taxis devraient donc poursuivre les actions « coup de poing », sans doute dès ce mercredi 12 février. Principaux points visés : les aéroports et les gares parisiennes ainsi que le périphérique et la Défense. Plusieurs groupes se prépareraient à des interventions «éclair» visant à bloquer des accès stratégiques dans Paris comme les quais de la seine, rive droite ou la place de la Concorde et l’accès aux Champs Élysées.

A ce jeu du chat et de la souris, le Préfet de police de Paris menace de prendre toutes les dispositions pour faire cesser les troubles à l’ordre public. Selon des sources policières, ces actions pourraient aller jusqu’à la suspension de la licence, la mise en fourrière des véhicules et l’arrestation pure et simple des chauffeurs.

Selon plusieurs observateurs du Ministère des Transports, les automobilistes n’apporteraient plus leur soutien à ces mouvements qui perturbent la vie quotidienne. Beaucoup sont persuadés que le Gouvernement cédera avant la grève du 13 mars prochain.