New York cède face à Uber

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Si la France durcit le ton avec Uber, New York de son côté lâche du lest. La municipalité a renoncé, le 22 juillet 2015, à son projet de limiter le développement des VTC dans la ville.

Le maire de New York, Bill de Blasio, avait entamé un bras de fer avec Uber. Il voulait limiter la croissance des VTC à 1% pendant un an afin de mener une étude sur l'impact des VTC sur les embouteillages et la pollution de la ville. Mais la municipalité a renoncé au projet la veille du vote du texte. Elle a finalement conclu un accord avec la société californienne. La recherche sera menée uniquement sur 4 mois. En outre, le vote du texte est ajournée «pendant la durée de l'étude». De son côté, Uber a accepté de publier des données.

Opposé au projet de la municipalité, Uber avait lancé une opération de lobbying importante et agressive par le biais de publicités et de mails. Pour se défendre contre ce texte, la société a assuré que les restrictions demandées par la ville pouvaient détruire 10 000 emplois et porter préjudice aux quartiers du Queens, de Brooklyn ou du Bronx qui sont moins bien desservis par les taxis.

Face à ces attaques, la ville a préféré trouver un accord. Il est vrai qu'Uber a su faire sa place dans les rues de la Gosse Pomme. Selon les dernières statistiques de la Commission des taxis et limousines , les voitures Uber sont plus nombreuses que les taxis.