Nouvelle alerte pour les Français au Mali et au Niger

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Le Quai d'Orsay a remis à jour mardi son site internet et l'ambassade de France à Bamako publie une alerte pour souligner qu'il existe un risque "très élevé" de prises d'otages de ressortissants français au Mali et au Niger.

"Je vous informe de la connaissance d’un nouveau risque très élevé de prises d’otages de ressortissants français au Mali et au Niger", précise cette alerte signée de Patrick Mazounie, consul général de France dans la capitale malienne. Pour le Quai d'Orsay, "Nos compatriotes doivent plus que jamais faire preuve, en tout temps et en tout lieu, de la plus grande vigilance et de la plus extrême prudence. Au regard de la menace terroriste qui pèse sur la région, aucun endroit ne peut désormais plus être considéré comme sûr". Selon une source malienne interrogée par l'AFP, "Nous avons appris comme d'autres pays que les terroristes veulent prendre des otages dans des pays du Sahel pour les conduire en Libye, afin d’officialiser la présence d’Al-Qaïda dans ce pays".
L'ambassade a précisé que les informations qui lui sont parvenues concernant le Mali, font état de menaces élevées d'enlèvements de Français entre la région de Mopti (600 km au nord-est de Bamako) et la frontière avec le Burkina-Faso.
L’enlèvement le 16 septembre 2010 de cinq Français à Arlit (Niger), l’attentat contre l’ambassade de France à Bamako (Mali) le 5 janvier 2011 et la mort le 8 janvier 2011 de deux de nos compatriotes, enlevés à Niamey (Niger) le 7 janvier, témoignent du niveau particulièrement élevé de la menace terroriste au Sahel.
Les autorités françaises rappellent qu’elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge. Ces zones sont situées au nord d’une ligne Gogui - Nioro - Nara - Nampala - Lere - Niafunke - Fleuve Niger jusqu’à la frontière avec le Niger, y compris les villes de Tombouctou, Gao et Ouatagouna (ces villes étant incluses dans la zone rouge, voir la carte). Dans ces conditions, il est formellement déconseillé de circuler entre le Mali et l’Algérie par la route.
Au Mali, Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones, qu’ils y soient résidents ou de passage, de prendre contact avec l’Ambassade afin de les quitter au plus vite.
Dans la zone orange (déconseillée sauf raisons impératives) : il est déconseillé, sauf motif impérieux, notamment d’ordre professionnel, et après avoir informé l’Ambassade de France à Bamako ([email protected]), de se rendre dans la zone située au sud de la ligne Gogui - Nioro - Nara - Nampala - Lere - Niafunke - Fleuve Niger (cf. la carte ). Il conviendra en tout état de cause de se déplacer en convoi et de veiller à ce que les autorités locales (gouverneurs de région et préfets de cercle) en soient informées.
Nouvelle alerte pour les Français au Mali et au Niger
Au Niger, les autorités françaises rappellent qu’elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge. Ces zones sont situées au nord de la ligne passant par Ayorou - Ingal - Agadez - N’Guigmi (toutes ces villes étant localisées en zone rouge). Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones, qu’ils y soient résidents ou de passage, de prendre contact avec l’Ambassade afin de les quitter au plus vite.
Les risques d’enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l’Azaouagh restent élevés. Les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l’ensemble de la zone saharienne de l’Aïr et du Ténéré.

S’agissant de la zone orange (cf. carte), il est vivement déconseillé de s’y rendre, sauf motif impérieux, notamment d’ordre professionnel et après en avoir informé l’ambassade (n[email protected]).
Nouvelle alerte pour les Français au Mali et au Niger