OpenSkies, une petite compagnie aux grandes ambitions….

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Un an ou presque s'est écoulé depuis qu'OpenSkies, lancée à ses débuts en code share avec la compagnie l'Avion, a racheté cette dernière pour ne former qu'une seule et même entité, filiale de Bristish Airways, et renforcer ses parts de marché sur le segment très convoité du "Tout Business". Alors que la crise n'épargne pas le secteur aérien, OpenSkies affiche des résultats en hausse et Jean-Charles Périno, son directeur commercial, se dit serein. Explications.

Il est un peu plus de midi heure locale et c'est avec une heure d'avance que le Boeing 757 d'OpenSkies se pose sur le tarmac de l'aéroport JFK à New-York. "C'est rare que la traversée soit aussi rapide", explique Jean-Charles Périno, "Nous avons dû être poussés par des vents porteurs"... Les mêmes sûrement qui depuis onze mois portent la compagnie et lui permettent de réaliser des chiffres plus qu'honorables en ces temps de crise aigue. "Sur les quatre premiers mois de l'année 2009, nous connaissons une hausse de 7% des vols Paris-NY sur le marché des agences de voyage.", souligne Jean-Charles Périno. Une performance non nulle sur un marché qui connaît une baisse générale de 36%. "A date, nous avons transporté 20 600 passagers sur ce tronçon", poursuit le directeur commercial d'OpenSkies, "soit 20% de plus qu'à la même période l'année dernière."

La crise profiterait-elle à OpenSkies ? Il semblerait. Car en ces temps troublés où les sociétés européennes dans leur ensemble cherchent à réduire drastiquement leurs frais de voyage, l'avantage d'une compagnie business aux prix extrêmement compétitifs est immédiat. "Notre point fort c'est le "Best Value for Money"", martèle Jean-Charles Périno. Comprenez un bon produit pour un prix compétitif. A l'heure où les travel managers doivent résoudre l'impossible équation qui consiste à dépenser moins sans pour autant ôter aux voyageurs d'affaires un certain confort de transport, c'est évidemment un argument qui porte.

Le meilleur des deux mondes

OpenSkies, une petite compagnie aux grandes ambitions....
Et d'arguments pour séduire, OpenSkies n'en manque pas. Son implantation à Orly d'abord. Situé au sud de la capitale, l'aéroport se pose en alternative attractive face à un Roissy surchargé et souvent difficile à atteindre, embouteillages oblige. Sur place, l'accès au salon Icare de la société mère, British Airways, permet au voyageur d'attendre son vol dans un environnement calme et parfaitement adapté au travail (avec notamment un accès wifi dans tous le salon). Deuxième atout tout droit issu de la fusion de l'Avion et d'Openskies, la configuration en bi-classe sur les 3 vols quotidiens au départ de Paris et sur le vol au départ d'Amsterdam. "Lors du rachat de l'Avion par Openskies, nous avons souhaité garder le meilleur des deux mondes", explique Jean-Charles Périno. "Le Biz Bed, le fauteuil lit parfaitement horizontal proposé sur nos vols en plus des biz Seat, en est le parfait exemple. Venu d'OpenSkies, il est aujourd'hui présent sur tous les avions de la compagnie." Et si le nombre de Biz Bed varie encore en fonction des appareils, l'ensemble devrait être coordonné dans quelques mois avec, pour chaque avion, 62 Biz Seat et 12 Biz Bed. Et pour pousser jusqu'au bout sa logique de souplesse et d'adaptabilité, la compagnie n'hésite pas à vendre des offres couplées : l'aller, de jour, en Biz Seat et le vol retour, de nuit, en Biz Bed.

Une configuration optimale pour le voyageur qui souhaite mixer travail et repos. A l'arrivée également un double choix possible entre l'aéroport JFK et celui, plus petit, de Newark où le passage de l'immigration est particulièrement rapide. Enfin, dernier argument et non des moindres, le prix, ultra compétitif, qui ramène le vol Paris-NY à 1050 euros TTC en Biz Seat, 1920 euros TTC en Biz Bed et 1570 euros TTC sur un aller retour mixant les deux sièges.

Une petite compagnie aux allures de grande....

OpenSkies, une petite compagnie aux grandes ambitions....
"Nous sommes un produit anti-crise", explique Jean-Charles Périno. "La crise nous a apporté une augmentation de nos parts de marché dans les grands groupes qui ont pu constater la qualité de notre produit pour un prix défiant toute concurrence. Le tout sans pour autant trahir notre image de petite compagnie dynamique". Car Jean-Charles Périno et l'ensemble de ses équipes y tiennent beaucoup : Openskies est une petite entreprise, au quotidien bien éloigné des mastodontes du domaine. Et l'arrivée, dans le capital, de British Airways, ne change rien à l'affaire, qu'on se le dise !

"British Airways est un facteur de réassurance fort pour notre client et permet à Openskies d'évoluer dans un environnement de qualité. Pour autant, la fusion n'a rien changé à notre politique commerciale." affirme Jean-Charles Périno. "L'environnement, la ponctualité, l'accueil personnalisé à l'aéroport..., sont toujours aussi importants pour nous et permettent de fidéliser nos passagers". Les miles de British Airways en prime aujourd'hui.

Un sentiment d'espace

OpenSkies, une petite compagnie aux grandes ambitions....
C'est à bord que l'intérêt de la compagnie prend tout son sens. Loin d'être une business au rabais, OpenSkies présente de véritables avantages. Dans un univers de beige et de parme commun aux deux classes et reposant pour les yeux, c'est l'espace qui, de prime abord, domine. A l'avant comme à l'arrière, l'avion est configuré en 2-2 avec de larges espaces entre les sièges. Côté Biz Seat, le fauteuil s'incline à 140° et est séparé du précédent par plus de 1.30 mètres. Chaque place est dotée d'une prise électrique pour l'alimentation d'un portable, d'une lampe de lecture et d'un bras armé d'un écran DVD qui comporte un large choix de films récents ou de musiques.

L'espace Biz Bed n'est pas en reste et propose des fauteuils lits parfaitement horizontaux (180°), munis d'oreillers, de couvertures, et, petit plus agréable, d'une couette. Positionnés tête-bêche, les sièges sont séparés par un auvent, offrant ainsi un véritable espace d'intimité au voyageur.
Petite astuce d'initiés pour passer une nuit parfaitement calme et bien dormir, il faut choisir un siège côté fenêtre (sans craindre l'implantation de dos à l'appareil, absolument pas gênante) et poser au moment de dormir, la couette sur le siège, la couverture étant amplement suffisante pour ne pas avoir froid. L'impression de cocon est alors immédiate et la nuit peut commencer, comme à la maison ou presque...

Côté repas, les deux classes bénéficient d'un service à l'assiette et d'un choix de vins des plus honorable. Au retour, un service express permet aux passagers des Biz Bed qui le souhaitent de faire un repas léger avant la nuit. Enfin, tous les passages bénéficient, avant et après le vol, d'un service "concierge" qui fonctionne 24h sur 24 et qui permet de réserver hôtels, places de théâtre ou de restaurants ou voitures de location.
OpenSkies, une petite compagnie aux grandes ambitions....
Loin des oiseaux de mauvaise augure qui ne donnaient que quelques mois à vivre à cette compagnie "all business", OpenSkies poursuit donc son développement et envisage l'avenir avec une relative sérénité : "Aujourd'hui, nous consolidons l'acquis", explique Jean-Charles Périno. "Nous étudions bien évidemment les routes viables au départ de Paris ou de New-York pour une sortie de crise et quand je regarde les réservations que nous avons eues jusqu'à maintenant, je trouve que c'est plutôt encourageant." Côté passagers en tout cas, une chose est sûre : OpenSkies a conquis des marchés et a réussi à faire sienne une clientèle de PME, de professions libérales et aujourd'hui de grands groupes qui les est fidèle. Un premier pas vers le succès.

Stéphanie Clément

Pour en savoir plus :

  • Vols au départ d'Orly Sud vers JFK à 10h55 arrivée 13h25 et 17h10, arrivée 20h00.
  • Vols au départ d'Orly Sud vers Newark à 13h40 arrivée à 16h10.
www.flyopenskies.com