Tension à son paroxysme en Egypte

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Jour de grève générale ce mardi en Egypte et le mouvement de contestation veut faire descendre un million de personnes dans la rue pour réclamer la démocratisation du régime. Les entreprises étrangères évacuent leurs ressortissants et le Quai d'Orsay appelle à limiter les déplacements professionnels sur place aux "urgences". Egypt Air annonce la suspension de touts ses vols internationaux et domestiques durant les heures de couvre-feu, désormais proclamé de 15h à 8h00.

Tension à son paroxysme en Egypte
Alors qu'un véritable ballet aérien évacue les ressortissants tunisiens, libyens, saoudiens ou américains d'Egypte, le trafic ferroviaire a été suspendu hier lundi. Au septième jour de mobilisation, le pays était en partie paralysé, la plupart des distributeurs de billets étaient vides, beaucoup de stations services à sec, les banques et la Bourse fermées pour une deuxième journée consécutive. La place financière du Caire sera de nouveau fermée ce mardi, selon la télévision publique. Les cimentiers français Lafarge et italien Italcementi, le géant maritime et pétrolier danois A.P. Moeller-Maersk et le constructeur automobile Nissan ont suspendu leurs activités dans le pays. De nombreuses entreprises internationales comme la compagnie pétrolière russe Loukoïl, le producteur de gaz Novatek ou encore le groupe énergétique allemand RWE évacuent les familles de leurs ressortissants. Le Quai d'Orsay demande de limiter les déplacements professionnels en Egypte aux urgences.
Ce mardi sera jour J et sans doute déterminant pour l'avenir du pays avec un appel à la grève générale lancé hier et à des marches géantes "d'un million" de personnes pour faire pression sur le régime. Dans un communiqué officiel adressé en début de soirée au "grand peuple d'Egypte", l'armée a jugé "légitimes" ses revendications et assuré qu'elle n'aurait pas recours "pas à l'usage de la force contre le peuple égyptien".