Un TGV Bordeaux-Londres sur les rails

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Les quatre gestionnaires d'infrastructures SNCF-Réseau, Eurotunnel, Lisea et HS1 ont signé un accord pour lancer une étude de faisabilité en vue d'un TGV direct Bordeaux-Londres qui pourrait voir le jour d'ici 2022.

Même si le Brexit menace certains échanges ferroviaires, les partenaires du chemin de fer ne renoncent pas à de nouvelles lignes. Un accord a été signé par les quatre gestionnaires d’infrastructures SNCF-Réseau, Eurotunnel, Lisea et HS1 pour lancer une étude de faisabilité en vue d’un TGV direct Bordeaux-Londres qui pourrait relier la capitale britannique à Bordeaux en 5 heures. De quoi faire gagner du temps dans certains cas, mais surtout améliorer le bilan écologique du déplacement professionnel entre les deux villes.

Les experts vont étudier les adaptations de la gare de Bordeaux-Saint-Jean nécessaires pour qu’elle soit compatible avec le contrôle ferroviaire unique qui existe entre la Grande-Bretagne et la France, selon le communiqué commun. Dans ce système, les passeports sont en effet vérifiés par les deux autorités au moment du départ et le passager peut quitter la gare à l’arrivée sans autre vérification. La gare de Bordeaux doit donc s’équiper d’un terminal international sur le modèle de l’espace Eurostar de la gare du Nord, à Paris.

Citée dans le communiqué, Wendy Spinks, directrice commerciale de la ligne ferroviaire à grande vitesse britannique HS1, souligne de son côté qu’un expatrié du Royaume-Uni sur quatre vit en Aquitaine. Au total, les quatre partenaires estiment que 20% du million de passagers ayant voyagé par avion entre Londres et cette région en 2017 seraient prêts à choisir le rail pour effectuer ce trajet.

L’objectif serait de relier Bordeaux à Londres en moins de cinq heures en contournant Paris, comme actuellement lors d’un Bordeaux-Lille ou comme pour le futur Bordeaux-Bruxelles qui entrera en service l’été prochain.

L’étude de faisabilité doit durer cinq mois. Si elle est concluante, le Bordeaux-Londres direct pourrait être inauguré deux ou trois ans plus tard, c’est-à-dire au printemps 2021 ou en 2022.