Baromètre Cegid Notilus : Comment ont évolué les mobilités d’affaires en 2023 ?

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Cegid Notilus dévoile son baromètre 2023 sur l’évolution des mobilités d’affaires. Intégré dans son livre blanc, il met en parallèle le comportement des collaborateurs et la politique mobilité mise en place en interne.

Enjeu à la fois social, environnemental et économique pour les entreprises, la mobilité des salariés nécessite une gestion appropriée. Le baromètre 2023 réalisé par Cegid Notilus met en parallèle le comportement des collaborateurs et la politique mobilité mise en place en interne. Pour 96,4% des entreprises sondées, le télétravail tend à se généraliser et à se pérenniser. Pour cela, 36,7% des salariés affirment que leur entreprise a mis en place des outils technologiques de gestion de projets et de communication interne, pour 16,7% d’entre-eux cela passe par la formation des managers à une gestion des équipes à distance et 13,3% par des temps communs quotidiens imposés.

Crédit : Cegid Notilus

Pour 77,4% des managers et directeurs interrogés, les collaborateurs se sont bien adaptés à cette nouvelle organisation mais 61,7% des sondés pensent qu’il est difficile de maintenir à distance la vie personnelle des obligations professionnelles. Comme le rapportent plusieurs études sur le sujet, le travail hybride semble être le bon compromis et plus de 96% des entreprises prévoient de mettre en place un quota mensuel de jours en distanciel. 

La mobilité professionnelle évolue 

A l’image des nouveaux modes de travail, la mobilité professionnelle évolue. Alors que les deux tiers des personnes interrogées en 2022 déclaraient qu’elles avaient effectué bien moins de déplacements dans l’année en comparaison à 2019, plus d’un quart souhaite retrouver des conditions de voyage similaires à celles d’avant la crise sanitaire. La simplicité arrive en première position (59,4%) des critères lors d’un déplacement pro, devant la souplesse (56,3%) et le confort (53,1%). L’impact environnemental arrive à la 6ème position (28,1%) et la RSE est définie comme la colonne vertébrale des mobilités d’affaires. « Lorsqu’une entreprise s’engage dans une démarche RSE, l’idéal serait que tous les collaborateurs se sentent impliqués pour être les acteurs de la mise en place et de l’adoption de nouvelles pratiques », indique le rapport.

Crédit : @Cegid Notilus

Mais selon le baromètre, seulement 15,6% des entreprises pensent que la RSE est un sujet de première importance pour leurs collaborateurs voyageurs et qu’ils seraient prêts à changer leurs habitudes. Pour 34,4%, seule une petite partie des collaborateurs se sent concernée. Le second constat lié à la RSE est que près de 2/3 des entreprises participantes au baromètre ont intégré un développement stratégique des déplacements professionnels, mais cela relève plus d’une conduite à tenir pour 40% des entreprises. Une minorité (23,3%) n’a pas encore abordé le sujet des déplacements dans la RSE.

Crédit : @Cegid Notilus

En parallèle, 30% des entreprises sondées déclarent disposer d’une application ou d’une solution pour le calcul des émissions, contre 47,8% qui n’en sont pas équipées mais qui regroupent les datas envoyées par les fournisseurs du domaine. 20% d’entres elles confirment qu’elles ne disposent d’aucun outil de mesure des émissions carbone pour les déplacement professionnels. 

Moins de déplacements professionnels en 2023 et en 2024

En 2023, la tendance est donc à la diminution des déplacements professionnels et aux nouvelles organisations de travail dans la durée. Selon Cegid Notilus, il est donc nécessaire de définir le « Pourquoi voyager » dans un avenir très proche et les critères sur lesquels se baser pour valider ou non un déplacement : « A ce jour, seulement 26,7% des entreprises l’ont fait ». Et cela devrait se confirmer en 2024 puisque le nombre de voyages domestiques devrait diminuer d’environ 37,7%, %, contre 76,6% pour les déplacements continentaux et 85,7% pour les voyages intercontinentaux. Dans la perspective d’une réduction du nombre de déplacements, l’empreinte carbone serait la principale raison pour 45,8% du panel et 54,2% dans une logique de réduction des coûts (54,2%).

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Au sein de leur entreprise, 15,6% des sondés déclarent que le mobility management serait un projet à lancer, contre 9,4% un projet en cours de déploiement ou une réalité pleinement opérationnelle et une utopie pour 12,5%. Enfin, si la crise sanitaire a été un véritable tournant pour les entreprises, 66,7% des personnes interrogées qualifient cette période d’accélérateur de la transformation et 50% déclarent avoir pris conscience de l’importance de l’équilibre vie pro/perso.

Dans ces conditions, la RSE est un outil indispensable pour mettre en place une politique de voyage selon 53,3% des répondants. La nouvelle génération de voyageurs d’affaires sera davantage portée sur la dimension sociale, écoresponsable et le bien-être au travail. « Cette génération est loin d’être attentiste comme certains aînés la qualifient, ils n’hésitent pas à joindre l’action à la parole ». Une génération d’actifs qui s’engage pour construire un avenir durable, conclut le baromètre.