Low-fare (4/4) – Que faire ?

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Cette semaine nous vous avons proposé un dossier vous permettant de mieux comparer les offres des compagnies aériennes low-cost, low-fare et traditionnelles. Mais quelle conclusion pouvons-nous en tirer au moment où les défaillances vont bon train et que la technologie des appareils est de plus en plus mise en cause ?

Personne n’est à l’abri du risque

Aucune compagnie n’est à l’abri d’une chute brutale causée par la défaillance technique d’une famille d’avion nécessitant sa suspension de vol ou bien par une catastrophe financière. Même les compagnies établies depuis de longues dates sont potentiellement touchées par des facteurs comme les charges (droits de trafic, aéroportuaires, Eurocontrol…), le prix du kérosène et les charges diverses dites de compensation (pertes bagages, retards…).

En règle générale, il faut favoriser les compagnies qui investissent dans de nouveaux appareils et qui ont une politique de développement durable agressive. Dans les deux cas, il faut que les engagements soient explicites tant sur le court terme que sur le moyen et le long terme. Cela en dit long sur la volonté des actionnaires à supporter l’opérateur.

La stabilité de l’actionnariat est une chose, mais celles des lignes ouvertes et fermées en sont une autre. Une compagnie ne peut pas ouvrir des lignes et les fermer, ou les remplacer dans la foulée. Cela indique clairement un problème de stratégie et donc un risque à moyen terme.

En tout état de cause, nonobstant la compagnie que vous référencerez, il est capital de s’intéresser à sa santé et son évolution. L’exemple du Groupe Dubreuil (actionnaire majoritaire de French Bee et d’Air Caraïbes) et celui de la compagnie Corsair sont des modèles intéressants à suivre bien que totalement différents. Dans les deux cas, un leadership fort des dirigeants associés à un actionnariat puissant crée un couple de confiance qui rassure sur la politique de développement et de service ce qui permet de les intégrer aisément dans une politique voyage.

Il faut impérativement du low-fare dans une politique voyage

Ne pas mettre du low-fare dans une politique voyage serait une erreur majeure. Le low-fare peut être en classe économique, mais également en classe premium et affaires. Récemment, la Premium de Corsair a été reconnue comme la meilleure prestation possible pour cette classe de voyage. La Compagnie et son modèle si spécifique, Corsair, Air Caraïbes ou French Bee sont des prestataires qui s’intègrent parfaitement dans une politique voyage et qui peuvent très bien cohabiter avec une compagnie nationale comme Air France, car les niveaux de service et de prestation sont différents, mais correspondent sur une route donnée, à un besoin évident.

Quelque soit la compagnie, le travel manager ou l’acheteur devra s’assurer que toutes les options et les tarifs remontent correctement dans les outils en ligne et que les dépenses seront totalement traçables dans les l’outil de note de frais.

Au niveau de la répartition des marchés, il faut être binaire, car laisser le choix à l’utilisateur c’est prouver que le programme voyage n’est pas forcément verrouillé. La répartition de parts de marché sur une route donnée est donc utopique.

Pour finir, la négociation ne doit pas être la clé de voûte de votre programme. Les gains directs seront extrêmement faibles. Par contre, les gains indirects seront eux réellement intéressants si vous prenez le temps de bâtir correctement le programme voyage et surtout si vous êtes capable de mener à bien les opérations de changement (processus, culture et habitudes). L’accompagnement au changement est la clé de voûte d’une stratégie voyage. La veille technico-commerciale est le contrefort qui permet à l’édifice de ne pas s’écrouler. La communication participe à la magnificence de l’ouvrage et surtout à la reconnaissance de son bien-fondé.

Tout comme la présence d’une compagnie majeure, le low-fare n’est pas, une option dans une politique. Pour le low cost (vols où tout est en option), l’approche coût complet est capitale. Attention toutefois à toujours veiller au bien-être du voyageur. Il vous rendra pour sur la monnaie de votre pièce.