La filière évènementielle rassurée par les annonces gouvernementales

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Alors que de nombreuses entreprises du secteur événementiel craignent de mettre la clé sous la porte, l’État renforce son soutien à la filière MICE. Le collectif formé d’organisations représentant ses différentes composantes ont ainsi décidé de suspendre la mobilisation nationale prévue début février.

Le secteur de l’événementiel connaît une crise d’une ampleur sans précédent. Ses entreprises, particulièrement frappés par les impacts de la crise sanitaire, s’emploient depuis un an à sortir la tête de l’eau. Mais la reprise de l’épidémie ces dernières semaines a douché les espoirs de relance à brève échéance.

Pour défendre leurs intérêts, les professionnels du secteur peuvent heureusement compter sur le volontarisme du collectif formé par les organisations (Coésio, Créalians, Lévénement, Sympase, Traiteurs de France, La Clé, UPSE, Artisans des Spectacles, Free Lance de l’événementiel, O.P.R.E Association et Unimev) représentant les différentes composantes de la filière. Celles-ci avaient prévus une mobilisation nationale le 2 février prochain. Le rassemblement est suspendu suite aux évolutions des dispositifs de soutiens annoncés ces jours-ci par Jean Castex et Bruno Le Maire.

Le collectif, dans un communiqué, se félicite en effet que les échanges hebdomadaires avec les cabinets ministériels aient porté leur fruit «en plaçant nos enjeux au cœur des préoccupations gouvernementales et en permettant l’amélioration significative des mesures de soutien aux acteurs de la filière».

Nombre de ses demandes ont ainsi été entendues, à savoir :
– La prolongation, tant que nécessaire, du fonds de solidarité rénové (plafonné à 200 000 €) et son extension aux entreprises relevant de la liste S1bis avec condition de perte de chiffre d’affaires
– La poursuite des exonérations de charges
– Le report de droit d’un an supplémentaire du remboursement des PGE
– La prolongation du report des échéances d’emprunts
– La possibilité d’étalement des amortissements comptables des matériels sous-utilisés du fait de la crise
– La mise en place d’un dispositif de prise en charge des charges fixes pour les grandes entreprises
– La mise en place rapide de prêts participatifs préservant les fonds propres des entreprises.

Reste bien sûr la question de l’indemnisation de l’activité partielle, « insatisfaisante telle qu’annoncée le 13 janvier par la Ministre du travail », et sur laquelle le collectif entend continuer d’agir.

Le collectif alerte enfin sur la situation concrète difficile de nombreux professionnels de la filière, qu’ils soient freelances, intermittents de la restauration, de l’évènementiel et du spectacle, tous essentiels demain à la reprise de l’activité.