Quarantaine à l’entrée au Royaume-Uni : le transport aérien britannique vent debout

0
933

Comme dans les autres pays, le secteur du transport aérien britannique est très affecté par la crise du coronavirus. L’instauration d’une quarantaine à l’entrée «par les airs» au Royaume-Uni est une source d’inquiétude supplémentaire.

Le premier ministre Boris Johnson a annoncé, ce dimanche, lors de la présentation de son plan de déconfinement, que des mesures de quarantaine seraient bientôt imposées aux personnes arrivant sur le territoires britannique par voie aérienne. La France dans le cadre d’un accord bilatéral négocié ce week-end, ne sera toutefois pas concerné par la mesure.

Outre-Manche, les compagnies aériennes et aéroports ont exhorté ce lundi le gouvernement britannique à trouver une alternative à son projet. Même si le confinement, prolongé jusqu’à la fin du mois de juin, limite drastiquement l’activité aérienne dans le ciel britannique, une telle décision a un impact sur les rares vols assurant le transport de personnes ayant des raisons impératives de voyager. Et elle va freiner la reprise du trafic aérien.

Une telle quarantaine va ainsi affaiblir davantage encore des compagnies aériennes britanniques en grand danger. Leurs patrons ont déjà demandé au gouvernement une aide financière d’urgence, jusqu’à 8 milliards d’euros, afin que le secteur se relève. Le directeur général d’easyJet, Johan Lundgren, a rappelé qu’un soutien gouvernemental coordonné serait nécessaire pour assurer la survie de l’industrie et sa capacité à continuer à fonctionner une fois cette crise terminée.

Virgin Atlantic s’est déjà résignée à abandonner temporairement sa base de Londres-Gatwick au profit de l’aéroport d’Heathrow. Et British Airways pourrait ne pas reprendre son activité à Gatwick une fois terminée l’épidémie de coronavirus. Le quart des effectifs de la principale compagnie aériennes britanniques – soit 12.000 postes – pourrait en outre être supprimés. Mais le groupe aérien IAG, maison-mère de BA, a les reins solides. Il serait assis sur des réserves financières estimées à 8.3 milliards de livres, selon certains journaux anglais. Et ses filiales espagnoles Iberia et Vueling viennent d’obtenir un milliard d’euros de prêts garanti par Madrid.