Le cabinet In Extenso TCH livre son baromètre de la performance hôtelière en France. Abyssal…
L’année 2021 débute comme elle s’est achevée pour l’hôtellerie française avec la poursuite d’une légère augmentation du taux d’occupation qui atteint 20%, toutes gammes d’hôtels confondues.
Restrictions de voyages obligent, les Français restent majoritairement les clients des hôtels hexagonaux et ce sont les hôtels économiques et super-économiques qui s’en sortent le mieux et enregistrent la plus faible baisse (respectivement -60% et -36% vs -88% pour le Luxe et le Haut de gamme et -73% pour le Milieu de gamme).
En un an, le secteur a enregistré une baisse de 63% de son taux d’occupation accompagnée d’une baisse de tarif de 11% pour un prix moyen de la nuitée de 76€ entrainant une baisse du revenu moyen par chambre disponible de près de 67%.
« Le léger rebond de la fin d’année se poursuit grâce à une clientèle majoritairement française en mal de vacances. Cependant, les perspectives de sorties de crises restent incertaines avec un tourisme toujours en berne et des déplacements d’affaires rares.», commente Olivier Petit, Associé chez In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie.
Paris et Ile-de-France : 14% de taux d’occupation
Le taux d’occupation reste très faible pour les établissements de milieu de gamme et supérieurs (entre 4 et 8%), habituellement plus fréquentés par les touristes étrangers et les voyageurs d’affaires. Le taux d’occupation des hôtels parisiens et franciliens atteint 14% pour ce mois de janvier 2021, soit bien en-deçà de la moyenne nationale mais en très légère progression de 1% par rapport à décembre 2020.
Selon le Comité régional du Tourisme Paris Ile-de-France, la clientèle reste quasi exclusivement nationale : elle a représenté 96% des occupants et bénéficié principalement aux hôtels économiques qui ont enregistré un taux d’occupation de 18%. Ce taux extrêmement bas s’est accompagné de baisses très importantes du RevPAR, de l’ordre de 41% pour cette gamme d’hôtels.
La situation à Paris et en Île-de-France doit être étudiée au regard des déplacements internationaux et européens. Le trafic aérien européen a enregistré pour l’année 2020 une baisse de 84% et le trafic international enregistre un recul de 68% entrainant un retrait de la fréquentation des Aéroports de Paris de 74%. Cette situation devrait perdurer dans la première moitié de l’année 2021 avec le maintien de certaines frontières fermées.
Côte d’Azur : 12% de taux d’occupation
Dans la lignée de l’année 2020, les établissements haut de Gamme et luxe sont majoritairement restés fermés et la décision a été prise de prolonger cette fermeture jusqu’au printemps 2021. Les mois se suivent et se ressemblent sur la Côte d’Azur avec un taux d’occupation des hôtels de 12% soit le même taux que celui enregistré en décembre 2020.
Une éclaircie a tout de même fait son apparition pour ce mois de janvier 2021 pour les établissements super-économiques et de milieu de gamme cannois qui ont réussi à attirer des touristes français. Cette amélioration du taux de fréquentation trouve son explication dans les efforts consentis par les hôteliers qui induit une recette moyenne par chambre de seulement 9 €HT (en baisse de plus de 70% par rapport à janvier 2020).
Autres régions : un léger mieux
Les établissements les moins touchés par la baisse de fréquentation sont les hôtels super-économiques (-2%) et économiques (-3%) alors que les hôtels de gammes supérieures ont quant à eux enregistré un recul de 15%. La typologie des hôtels fréquentés s’explique nettement par la venue d’une clientèle domestique et par une présence moins forte dans les établissements haut de gamme généralement fréquentés par une clientèle étrangère.
L’occupation des hôtels en régions a atteint 22% en janvier 2021 contre 19% en décembre 2020. Les établissements régionaux poursuivent leur légère remontée grâce à la clientèle française qui s’est davantage rendue sur les littoraux (exception faite de la Côte d’Azur), au détriment de la montagne fortement pénalisée par la fermeture des remontées mécaniques. Le littoral Nord tire son épingle du jeu et a été le moins affecté par la baisse de fréquentation en comparaison à janvier 2020.