Avec la grève, de nombreux voyageurs d’affaires doivent annuler leurs chambres d’hôtels. Le plus souvent avec des conséquences financières s’ils le font en dernière minute. Quid des politiques d’annulation les plus courantes des hôtels et plateformes de réservation d’hhébergements ? Éléments de réponse.
Les professionnels du voyage sont nombreux à annuler leurs déplacements actuellement, notamment à Paris et en région parisienne, bien souvent dans les 24 à 48 heures avant leurs voyages. Les règles varient selon les OTA, ces agences de voyages en ligne par le biais desquelles sont réalisées aujourd’hui 93% des réservations. Booking.com propose plusieurs options. Des chambres d’hôtels à moindre coût sont proposés avec l’option ‘non annulable non remboursable’, parfois sans pré-paiements requis (le règlement se fait sur place à l’hôtel). Dans tous les cas de figure, le client qui choisit l’option «non annulable non remboursable» n’a donc pas de recours s’il ne peut honorer sa réservation, il doit payer sa chambre, à moins bien sûr que l’hôtelier ne fasse un geste commercial et accepte un report à une autre date.
Parmi les autres niveaux d’annulation, on notera celle gratuite jusqu’à 7 jours avant son arrivée, ou partiellement remboursable quelque soit le délai. Sur le site de Booking hier, nous avons surtout relevé une autre option, l’annulation gratuite jusqu’à 18h le jour de la réservation. La formule est évidemment la plus intéressante dans le contexte actuel. D’autant que le pré-paiement n’est pas toujours requis. Booking précise que les conditions d’annulation d’un séjour réservé via son site sont définies par les hôteliers, et celles-ci sont toujours spécifiées lors de la réservation, une fois l’hébergement sélectionné.
Chez Hotels.com, un «tarif spécial» est lui aussi non remboursable. Pour les autres tarifs, l’annulation est gratuite jusqu’au jour même, la veille ou l’avant-veille de la réservation, selon les hôtels ; des frais peuvent être appliqués en cas de modification et d’annulation après ces dates, et le client ne sera pas remboursé s’il quitte l’hôtel plus tôt que prévu ou s’il ne se présente pas dans l’établissement le jour J.
Pour ceux qui préfèrent passer en direct, les hôteliers jouent le plus souvent la carte de l’offre et de la demande. Ils peuvent se montrer souples sur la date et/ou l’heure limites d’annulation s’il leur reste des chambres, ou au contraire très stricts et conserver le montant de la nuitée (ou au moins une des nuitées si le séjour se prolonge) lorsqu’on annule moins de 48h avant le séjour.
Beaucoup d’hôteliers tiennent compte des grèves et se montrent souples sur d’autres règles en vigueur. On peut en rappeler quelques-unes, dont certaines bien sûr négociables selon le contexte :
. L’hôtelier demande le plus souvent des arrhes pour enregistrer la réservation
. Si le client doit annuler sa réservation, il perd ses arrhes (sauf geste commercial de l’hôtelier).
. Si l’hôtelier se désiste, il doit rembourser le client le double de ses arrhes.
. En cas de maladie ou accident, il est toujours possible de tenter un accord amiable auprès de l’hôtelier, en présentant une preuve écrite, car, hormis les cas de force majeure, il est en droit de refuser le remboursement des arrhes.
. En cas de versement d’arrhes, si le client arrive au-delà de l’heure limite, il doit prévenir l’hôtelier qui doit normalement attendre son arrivée. Dans le cas contraire, celui-ci peut relouer la chambre et retenir les arrhes versés.
. En cas d’interruption de séjour, l’hôtelier peut conserver les arrhes déjà versées et éventuellement réclamer des dommages et intérêts.
. Une prolongation de séjour se fait uniquement avec l’accord de l’hôtelier, lequel ne pourra augmenter le prix de la chambre, sauf s’il vous attribue une chambre plus chère car aucune autre n’est disponible.