La GBTA mise sur un dépassement du niveau des dépenses "business travel" européennes de 2019 en 2025. En attendant, une forte hétérogénéité caractérise les niveaux de reprise au sein du continent.
En 2023, les dépenses liées aux voyages d'affaires en Europe s’accélèrent par rapport aux deux années précédentes et devraient dépasser leur niveau d'avant la pandémie ($391,9 milliards) en 2025, pour atteindre 414,9 milliards USD en 2025, puis 450 en 2027. Telles sont les conclusions pour l'Europe du rapport 2023 GBTA Business Travel IndexTM Outlook (BTI) publié par la Global Business Travel Association en collaboration avec Visa.
Le rattrapage est d’importance car en 2021, l'Europe était la seule région du monde où les dépenses de voyages d'affaires avaient diminué. Cependant, ce retard a été comblé dès 2022, avec une croissance de 93,5% sur un an, soit le taux de croissance le plus élevé de toutes les régions du monde.
Fortes disparités entre Europes occidentale et émergente
Les perspectives varient fortement d'une région à l'autre. La seule Europe occidentale représente en effet 88% des dépenses du Continent. Cette part a augmenté à mesure que la guerre en Ukraine continuait de produire ses effets au sein de l’Europe émergente (centrale et orientale). Alors que l'Europe de l'Ouest a récupéré 71% de ses dépenses de voyage avant pandémie l'année dernière, cette Europe plus impactée par le conflit n'en a retrouvé que 57%.
Dès lors, cette croissance de 93,5% des dépenses entre 2022 à 2023 se transforme même en 109,9% si on ne considère que l’Europe occidentale pour atteindre $236 milliards de dollars, grâce au retour des réunions et des événements en personne et la reprise de la capacité et du volume des voyages d'affaires internationaux.
Hétérogénéité intra-occidentale
L'Europe occidentale reste la troisième région du monde pour les voyages d'affaires, avec 23 % des dépenses mondiales en 2023. Six pays - Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne et Pays-Bas - représentaient les trois quarts des dépenses de la région en 2022.
Outre les disparités soulignées à l’échelle du continent, l'hétérogénéité est également de mise dans le seul ensemble continental. Certains des plus grands marchés de la région se situent en effet au-dessous de la moyenne européenne qui s’élève à 71% des niveaux prépandémiques. C’est le cas de l'Allemagne (65%), du Royaume-Uni (57%) et de l'Italie (57%).
À l'inverse, la France (75%), l'Espagne (86%), les Pays-Bas (87%) et la Scandinavie (Danemark, Finlande, Norvège et Suède - 74%) outrepassent le score de l’Europe de l’Ouest.