2020, l’heure des bilans (1/7) – Le futur c’était mieux avant

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Dans quelques jours, le calendrier sonnera le glas de cette mortifère année 2020. L’année du Covid-19 et de son cortège de conséquences humaines, sociales et économiques. Sous forme de bilan, Déplacements Pros vous propose de jeter un coup d’œil dans le rétro pour faire la somme de ce que nous avons vécu au cours des 12 derniers mois.

Qui aurait pu prévoir, il y a un an encore, que l’année 2020 nous imposerait, en France, deux confinements, un couvre-feu, des magasins fermés et des déplacements limités quand ils ne furent pas tout simplement interdits. En son temps, Jacques Chirac qui maitrisait à souhait le franc-parler, disait que « c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses. » La mise au point de plusieurs vaccins peut nous laisser espérer, justement, que la fin de la foire est pour bientôt.

Le même Chirac, toujours avec délicatesse, avait pour principe que « les emmerdes volent en escadrille« , comprenez qu’un problème n’arrive jamais seul. Et à ce niveau, il faut bien le reconnaitre, l’année 2020 ne nous a pas déçu. Les compagnies aériennes en déroute, des entreprises en faillite et les voyages d’affaires qui se font par vidéo. Si certains outils technologiques ont pu tirer profit de cette pandémie, la majeure partie de l’économie est aujourd’hui sinistrée et après la crise sanitaire, c’est maintenant une crise économique qui arrive à nos portes.

Même si l’horizon se dégage grâce aux vaccins, les perspectives à court terme demeurent « très incertaines. » L’OCDE a revu à la baisse sa prévision de croissance de l’économie mondiale en 2021 qui devrait rebondir de 4,2% contre 5% prévus avant les reconfinements de l’automne. Mais à un moment, il faudra bien régler la facture de la crise, d’autant plus qu’un jour les aides massives de l’Etat finiront par se tarir. 

On sait que la « douloureuse sera salée » et beaucoup en ressentent déjà le goût amer. Les vrais pessimistes savent que même le pire n’est jamais sûr mais on attend, avec une impatience non feinte, les surlendemains qui chantent car on se rend bien compte que demain, encore, sera pourri. 

Comme rien ne dure toujours, chacun garde l’espoir d’une reprise rapide de l’activité. Les voyages et les déplacements professionnels, notamment, finiront bien par redécoller, mais quand ? Les prévisions vont dans tous les sens et les pourcentages de reprise se contredisent. La seule certitude, c’est que les choses se feront graduellement, une montée en puissance qui se fera sur plusieurs mois, voire plusieurs années.

Déplacements Pros vous accompagne depuis le début de cette crise et nous vous proposons de faire le bilan des mois écoulés à travers une série d’articles qui aborderont les thématiques propres à la filière des voyages d’affaires. Au cours des prochains jours, nous reviendrons dans le détail sur les principales problématiques :

  • Transport aérien
  • Transport terrestre
  • TMC
  • MICE
  • Hébergement
  • Nouvelles technologies

Un récent sondage réalisé par l’institut Odoxa nous révélait que les français ont le moral en berne, « fracassé sur le plan économique », avec 81% de défiants en l’avenir de la situation économique du pays. Des français qui « considèrent que le sanitaire ne doit plus être l’alpha et l’oméga des décisions politiques« . Des décisions qui doivent aussi intégrer leurs « conséquences économiques et sociales. »

Et l’on se prend à rêver d’un temps pas si lointain, où l’on se plaignait pourtant, de ce temps de croissance soutenue et continue. Un temps où l’on se disait que demain serait forcément meilleur, un temps où l’on n’avait pas encore vu des français se battre dans les supermarchés pour quelques rouleaux de papier toilettes. 

Le monde continuera de tourner (même sans nous), les indicateurs économiques rosiront de nouveau et nous finirons par oublier ces temps d’incertitude et de panique générale. Le temps d’après que l’on imagine déjà et l’on se surprend à penser que le futur c’était quand même mieux avant.