Guillaume Ridolfi (ex SAP Concur) : « Je suis là pour que CDS Groupe devienne un acteur majeur en Europe »

3980
Guillaume Ridolfi (ex SAP Concur) :

En provenance de SAP Concur, Guillaume Ridolfi est entré cette semaine en fonction au sein de CDS Groupe au poste de CCO. Il nous expose sa mission à dimension européenne.

Quel est, désormais, votre poste et votre périmètre d’action au sein de CDS Groupe ?

Guillaume Ridolfi : J’intègre les équipes et le comex de CDS Groupe en tant que CCO, en charge de l’intégralité des activités commerciales de toutes les filiales du groupe : de CDS (le HBT), de Goelett, et de CRC en Allemagne, le HBT n°2 derrière HRS outre-Rhin (près de 5% de parts de marché, contre 9 ou 10% pour HRS), aussi bien pour le développement commercial qu’en base installé.

Quels objectifs vous a-t-on fixés ?

L’ambition est de devenir l’acteur majeur en Europe des solutions technologiques pour le voyage d’affaires sous 24 mois. C’est ma lettre de mission. Ça implique qu’on soit les meilleurs sur la distribution hôtelière, les meilleurs auprès de nos partenaires TMC dans les solutions hôtel et SBT, et auprès de nos clients corpo dans les solutions de réservation et de gestion des voyages d’affaires avec Goelett. L’ambition est européenne car nous sommes déjà présents en France, en Italie et en Espagne avec CDS; en Pologne et en Croatie avec Golett; en Allemagne et Suisse avec CRC. Et on va continuer notre développement par croissance organique et par croissance externe durant ces 24 mois. 

Pouvez-vous en dire plus sur ces projets de croissance externe ?

Nous n'en sommes qu’à l’étape de réflexion stratégique sur la typologie d’acquisitions à réaliser. On sait de toute façon que notre ambition de devenir leader européen ne peut être le fruit de notre seule croissance organique. Car les marchés que nous voulons pénétrer nécessitent des prises locales fortes. On pense au Royaume-Uni, au Benelux, à l'Europe du Nord. 

Ce poste de CCO au sein de CDS Groupe, c’est un peu une synthèse de vos deux dernières fonctions chez SAP Concur et, auparavant, HRS ? 

Si par “synthèse” vous voulez dire que c’est le regroupement des compétences que j’ai pu développer chez HRS et SAP, oui, on peut le dire. Mais 1+1 peut égaler 3. C’est le cas de CDS qui a une spécificité : la synergie entre un HBT et un SBT qui fait que c’est plus qu’une synthèse, c’est une stratégie de convergence unique sur le marché.

Est-ce que le fait que CDS Groupe soit un acteur français est un élément qui vous a séduit ?

Non, ce n'est pas ce qui m’a séduit mais c’est un plus. Ce sont les ambitions européennes qui m’ont séduit en premier lieu. Et en plus de l’ambition, il y a l'historique et les gens. L’historique, c’est l’identité de CDS : “le client avant tout”. Je sais que l’expression est un peu galvaudée, pourtant, je ne suis pas sûr que tant d’acteurs que ça ont cette priorité; je crois sincèrement que c’est le cas de CDS . Les gens, je ne les connais pas encore tous mais Nicolas Besse (VP Procurement), Hugo Vicherat (Partenariats et développement technologique), notamment, et Ziad Minkara (CEO) bien sûr, j’avais envie de travailler avec eux.

Vous êtes désormais membre du comex d’une boîte française, avec un dirigeant qui est un chef d’entreprise et non plus un country manager. Est-ce qu’être davantage au coeur de l’entreprise a contribué à votre choix ?

Durant les 15 premières années de ma vie professionnelle, j’ai eu trois expériences de chacune 5 ans : j’ai lancé l’activité d’une boite, j’ai ouvert le bureau France d’une société qui a ensuite été rachetée par HRS, et j’ai co-créé ma propre boîte dans le marketing digital. Donc la fibre entrepreneuriale, ça me parle, oui. Et avoir comme dirigeant un serial entrepreneur, leader d'opinion, résilient, qui sait s'entourer de gens qui ont le même mindset, c’est important.

Cet été, lors du Golfday du voyage d’affaires, organisé par CDS, vous avez obtenu de bons résultats. Pensez-vous que c’est ce qui a convaincu Ziad Minkara ?

Vu que je ne sais pas jouer au golf et que j’ai fini deuxième, Ziad a dû se dire “avec lui, tout est possible” (rires).  Pour le reste, je n’aime pas répondre à cette question. Je dirai quand même une chose : il y a quelque chose qui nous rapproche avec Ziad, c’est l’éthique. En fait, nous avons été très longtemps face-à-face professionnellement. Et durant toutes ces années, si nous étions commercialement concurrents, nous étions avant tout confrères dans notre façon de nous comporter. Ça aussi, c’est un élément important.