Mobilité d’entreprise : la voiture a toujours la cote, mais son usage change

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Dans le cadre d’un webinar organisé par Alphabet France Fleet Management, l’entreprise a détaillé les résultats de son baromètre Entreprises & Mobilité réalisé avec l’Ifop. L’occasion de faire le point sur l’évolution de la mobilité des Français, dans le cadre professionnel, et sur les perspectives d’ici 2030.

«Mobilité et véhicules d’entreprise : face aux crises actuelles, quels sont les enjeux et les opportunités ?», tel était l’intitulé d’un webinar organisé la semaine dernière par Alphabet France Fleet Management, l’un des spécialistes de la location de véhicules longue durée et des solutions de mobilité pour les entreprises (*). L’une des premières questions posées :  comment se porte la voiture ? Premier constat, elle reste indispensable pour 76% des Français qui l’utilisent pour se rendre au travail, selon le dernier baromètre Entreprises & Mobilité réalisé par l’entreprise avec l’IFOP. Soit 4 points de plus depuis 2019…

Pour Vladimir Nakov, Responsable Commercial SME chez Alphabet France Fleet Management, «la réponse n’est pas universelle mais nous constatons que le marché automobile se porte bien. La demande des entreprises est toujours là !». La voiture reste synonyme de liberté. Et plus que jamais de santé dans une période de pandémie… Mais la prise en compte des dimensions durables progresse, avec un usage dans l’air du temps, soit «moins souvent, moins longtemps, moins loin», et une demande pour des voitures plus petites. « On calculait jusqu’à présent le trajet le plus rapide et pas trop le plus agréable et le plus responsable, ça change» note pour sa part Benoît Régent, directeur de la prospective chez Dentsu Data Lab.

De gauche à droite : Vladimir Nakov, Responsable Commercial SME chez Alphabet France Fleet Management, Laurent Petit, Chef de Département Marketing et Business Development d’Alphabet France, et Benoît Régent, directeur de la prospective chez Dentsu Data Lab

Quid des autres solutions de mobilité utilisées aujourd’hui par les actifs français ? Les modes de transport doux classiques (à pied ou en vélo surtout) comptent pour 32% d’entre eux, les transports doux électriques pour 5,4%, et les transports en commun pour 20%. « La distance moyenne du trajet domicile-travail s’est élevé l’an dernier à 19 kilomètres, pour des temps de trajet moyens de 24 minutes, comme l’année précédente » a ajouté Vladimir Nakov. Avec la crise, 10% des sondés déclarent avoir modifié leur manière de se déplacer pour leurs trajets professionnels.

Chez Alphabet, on rappelle volontiers qu’il n’existe pas une mais des mobilités, comme souligné dans son livre blanc publié chaque année (la prochaine édition sera en téléchargement en janvier prochain sur son site). Et de préciser les sept typologies de Français qui ont des rapports spécifiques à la mobilité, selon le lieu où l’on habite et l’offre de transport en commun à disposition notamment.

Les intervenants sont ensuite revenus sur la Loi d’Orientation des Mobilités, votée en 2019, qui fixe notamment des échéances aux entreprises (du secteur privé ayant un parc de plus de cent véhicules), dans le cadre du renouvellement de leur parc automobile, soit 10% de véhicules à faibles émissions en 2022, 20% en 2024, 40% en 2027 et 70% en 2030.

Autre question : pourquoi les services MaaS (Mobility as a Service) ne décollent pas plus vite, alors que l’on passe de plus en plus de temps sur son smartphone, et que l’on exprime une demande accrue d’intégration des solutions de transport sur les premiers et derniers kilomètres par exemple ? «Il faut encore trouver le bon business modèle, de nombreuses métropoles veulent proposer de la mobilité comme un service, mais les participants ne se retrouvent pas dans l’équation économique », constate Benoît Régent.

Reste l’ultime question : quelle mobilité demain ? 55% des sondés pensent que les trajets seront plus écologiques en 2030, 25% qu’ils utiliseront des véhicules électriques et 24% des véhicules hybrides. Mais 30% misent encore sur les véhicules thermiques…

(*) Présent dans 31 pays, Alphabet France Fleet Management conseille 30 000 clients dans le monde et accompagne 99 000 conducteurs en France.