Eurostar : les États appelés à la rescousse !

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Eurostar est en très grande difficulté. Le patron de la SNCF, son actionnaire majoritaire, confirme discuter aujourd’hui de l’avenir de la compagnie transmanche avec les gouvernements français et anglais.

Eurostar est-elle réellement menacée d’un dépôt de bilan au printemps, comme l’annoncent certains médias depuis 24 heures ? « La catastrophe est possible« , a confirmé lundi à l’AFP son directeur général, Jacques Damas, lequel craint qu’elle n’ait brulé tout son cash avant même la mi-mars. Entre les contraintes sanitaires drastiques et les couvre-feux de chaque côté de la Manche, les restrictions de déplacement et autres conséquences du Brexit, l’activité d’Eurostar est au plus bas depuis bientôt un an. Aujourd’hui, l’entreprise ne fait plus circuler qu’un aller-retour quotidien entre Londres et Paris, ainsi qu’une rotation par jour sur l’axe Londres-Bruxelles-Amsterdam. Et ces trains sont remplis à 10% ! Seuls les motifs impérieux permettent en effet de voyager sur Eurostar.

Jean-Pierre Farandou, le Pdg de la SNCF, a été interpellé ce mardi matin, sur France Inter, sur l’avenir d’Eurostar. La compagnie française est en effet son actionnaire majoritaire (55%), aux côtés du consortium Patina Rail composé de la Caisse de dépôt et placement du Québec et du fonds britannique Hermes Infrastructure (40%), et de la SNCB belge (5%). « Sa situation est critique« , a confirmé le patron de la SNCF. On a déjà remis de l’argent dans le capital d’Eurostar, on discute actuellement avec les gouvernements français et anglais. On espère arriver à un système pour aider cette société, comme on le fait déjà pour les compagnies aériennes…« .