Le malheur des uns… La grève à la SNCF et à la RATP fait aussi des heureux. Loueurs de voiture, sociétés de covoiturage, cars Macron, bâteaux-bus… les autres acteurs de la mobilité se frottent les mains !
Faute de trains sur les grandes lignes, les solutions alternatives sont plébiscitées ces jours-ci. Flixbus, l’un des leaders du transport longue distance en car, enregistre une croissance de 60% de ses réservations. Les loueurs de voitures sont aussi à la fête dans l’Hexagone. Leurs sites internet enregistrent des pics de trafic. Les annulations de voyages professionnels ont été largement compensées par les demandes accrues de véhicules liées aux suppressions des dessertes ferroviaires. Pour la période des fêtes, il est très difficile de louer une voiture aujourd’hui. Les quelques véhicules rajoutés à la location ont été aussitôt loués. Getaround (ex-Drivy), leader de la location entre particuliers, constatait également une forte hausse, de 60%, de son activité ces derniers jours, surtout en région parisienne.
BlablaCar, le leader français du covoiturage, a pour sa part transporté plus du double de passagers entre jeudi dernier et ce mardi (soit environ 700 000) qu’à la même période l’an dernier. Blablalines, sa version dédiée aux trajets domicile-travail, enregistre dix fois plus d’inscriptions qu’en temps normal depuis le début de la grève. Klaxit, le leader du covoiturage domicile-travail en France, avance même des réservations 14 fois supérieures à celles enregistrées en temps normal.
Les bateaux-bus, plutôt utilisés par les touristes habituellement, font eux aussi le plein de voyageurs franciliens se rendant à leur travail. Cityscoot, le loueur de scooters en libre service, affiche de son côté 50% de locations en plus sur la région parisienne depuis le début de la grève. Un succès lié aussi au fait que ses tarifs restent fixes (compter une dizaine d’euros la demi-heure), à l’instar des taxis mais à la différence des VTC. Les prix de ces derniers flambent parfois (on relève ainsi des trajets Paris-Roissy pour 125 euros contre une cinquante habituellement). Ce qui ne décourage visiblement pas leurs clients, en moyenne trois fois plus nombreux quand l’ensemble des lignes RATP (hors celles automatiques 1 et 14) sont à l’arrêt. On notera enfin que le comparateur d’itinéraires Mappy constate également une croissance de 50% des téléchargements de son application sur la région parisienne.